Virus herpétiques humains et Porphyromonas gingivalis sont associés aux parodontites juvénile - JPIO n° 1 du 01/02/2001
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 1 du 01/02/2001

 

Revue scientifique internationale - Recherche clinique

Parodontologie

MH Biray*   G Briend**  

But de l'étude

Etudier l'éventualité de l'association parodontite juvénile et P.gingivalis (P.g), A.actinomycetemcomitans (A.a), le citomégalovirus humain (HCMV) et le virus d'Epstein-Barr type 1 (EBV-1) ; vérifier si la combinaison des virus et des bactéries parodonto-pathogènes modifie le risque de développer une parodontite juvénile.

Matériels et méthodes

Cent jeunes âgés de 14 à 18 ans participant à une étude plus large sur les...


But de l'étude

Etudier l'éventualité de l'association parodontite juvénile et P.gingivalis (P.g), A.actinomycetemcomitans (A.a), le citomégalovirus humain (HCMV) et le virus d'Epstein-Barr type 1 (EBV-1) ; vérifier si la combinaison des virus et des bactéries parodonto-pathogènes modifie le risque de développer une parodontite juvénile.

Matériels et méthodes

Cent jeunes âgés de 14 à 18 ans participant à une étude plus large sur les maladies parodontales sont sélectionnés dans des écoles de Jamaïque. Des échantillons de plaque sous-gingivale de 15 jeunes atteints de parodontite juvénile (PJ), de 20 jeunes atteints de parodontite débutante (IP) et de 65 jeunes parodontalement sains servant de contrôle sont prélevés et testés par PCR pour la présence de P.g, A.a, HCMV, EBV-1.

Résultats

L'analyse statistique bivarée des résultats montre une forte association des PJ avec P.g, HCMV, A.a, mais pas avec EBV-1. L'analyse multivariée confirme l'association significative de P.g avec PJ, alors que l'association HCMV-PJ est marginale et celle avec A.a non significative.

L'étendue des pertes d'attache est plus forte quand P.g et HCMV sont associés. Dans le cas de IP, P.g et EBV-1 sont les éléments les plus significatifs.

Conclusion

P.g est le plus fort et le plus stable indicateur de parodontite chez les jeunes jamaïcains ; la co-infection par P.g et HCMV semble être particulièrement importante.

Commentaires

Cet article soulève l'interaction entre virus et bactéries, les modifications de la pathogenèse qu'ils induisent et la progression des maladies parodontales. C'est une preuve supplémentaire à l'hypothèse formulée par Slots sur l'association virus-bactéries.

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