Inclinaison des implants postérieurs maxillaires et mandibulaires afin d'améliorer le support prothétique - JPIO n° 1 du 01/02/2001
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 1 du 01/02/2001

 

Revue scientifique internationale - Recherche clinique

Implantologie

E Maujean*   P Seunanèche**  

But de l'étude

Déterminer la faisabilité d'incliner les implants les plus distaux au niveau mandibulaire ou maxillaire, afin d'éviter soit une transposition du nerf mandibulaire soit une technique de greffe osseuse intrasinusienne ou encore un important cantilever distal de la future restauration prothétique.

Matériels et méthodes

47 patients sont traités (25 patients avec 36 implants mandibulaires, 22 avec 30 implants maxillaires) avec des...


But de l'étude

Déterminer la faisabilité d'incliner les implants les plus distaux au niveau mandibulaire ou maxillaire, afin d'éviter soit une transposition du nerf mandibulaire soit une technique de greffe osseuse intrasinusienne ou encore un important cantilever distal de la future restauration prothétique.

Matériels et méthodes

47 patients sont traités (25 patients avec 36 implants mandibulaires, 22 avec 30 implants maxillaires) avec des implants inclinés à 25-30° à la mandibule ou 25-35° au maxillaire afin de déporter la tête implantaire plus postérieurement, que l'implant suive une structure osseuse dense et que l'implant soit le plus long possible. Un suivi clinique et radiographique de 40 mois est effectué pour les implants mandibulaires et de 53 mois pour les implants maxillaires.

Résultats

Grâce à l'inclinaison des implants, le support prothétique est amélioré de 6,5 mm à la mandibule et 9,3 mm au maxillaire, en moyenne. Le taux de succès cumulatif à 5 ans à la mandibule est de 100 % quelle que soit l'inclinaison des implants, alors qu'au maxillaire celui-ci est de 95,7 % pour les implants inclinés et de 92,5 % pour les implants droits.

Conclusion

Cette technique permet d'offrir un meilleur support prothétique chez les patients refusant des techniques chirurgicales avancées. L'analyse des charges occlusales d'un cas montre que celles-ci ne sont pas supérieures à celles exercées quand les implants sont droits.

Commentaires

Ces résultats à long terme semblent encore aller à l'encontre des bases, cette fois-ci biomécaniques, préalablement posées en implantologie. Est-ce que cette alternative thérapeutique deviendra le gold standard chez l'édenté complet ? Sinon, quelles seront les indications ?

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