Circulez, y’a rien à voir !

Ayant constaté l’herméticité douteuse des sachets de stérilisation autocollants, je me suis dit qu’il serait temps de m’intéresser aux thermo-soudeuses. J’avais acheté il y a longtemps un modèle à impulsion encombrant et trop lent. J’ai donc préféré un système à défilement, bien plus pratique et rapide. C’est sur une marque française que s’est porté mon choix. La société ATMB est basée à Plougastel-Daoulas, dans le Finistère, et elle vend sa production en direct. Le modèle de base est le Thermo 2100 ST, auquel le fabricant conseille d’adjoindre une table lisse en option pour placer les sachets durant leur défilement dans l’appareil.

Design spartiate

Celui-ci se présente sous la forme d’un gros parallélépipède d’acier inox brossé, sans la moindre fioriture. Un design impersonnel, un look industriel fréquent parmi les équipements français qui ne bénéficient pas d’une allure très sexy mais se comportent comme de fidèles soldats. Sur le côté droit, un interrupteur lumineux ; sur le dessus, un panneau d’affichage à cristaux liquides indiquant la température recommandée (180 °C), la température effective qui monte progressivement dès l’instant où l’appareil est allumé et deux touches lisses « Plus » et « Moins » au cas où l’on voudrait modifier cela, on ne sait trop pourquoi. C’est que je n’ai vu aucun mode d’emploi dans l’emballage. Un peu surprenant mais, à vrai dire, pas bien grave, car le système est un modèle de simplicité dont on comprend immédiatement le fonctionnement. Sur le côté gauche, on fixe à l’aide d’une petite vis le support qui permet d’introduire les sachets. Une fois poussés dans la fente qui parcourt toute la longueur du boîtier, on les voit être absorbés puis se déplacer en quelques secondes jusqu’à l’autre extrémité, d’où ils ressortent scellés.

Rapide et sans histoire

Grâce à la table sur laquelle sont installés les sacs, on peut les faire défiler l’un à la suite de l’autre sans attente, ce qui rend la soudure d’une dizaine de sachets extrêmement rapide et presque amusante. La zone de scellement mesure 15 mm de large, ce qui est plus que suffisant et parfaitement réglementaire. La soudure n’est pas plate mais formée d’une série de stries assurant une étanchéité parfaite entre le plastique et le papier de l’emballage. Je n’ai pas vu de possibilité de régler la distance entre le bord supérieur du sachet et le trait de soudure. Cette distance est déterminée par la forme du support d’introduction sur le côté. Elle mesure 4 cm, ce qui n’est pas excessif. La montée en température est très rapide : moins de 10 minutes après l’allumage. J’émettrais simplement une réserve concernant la table de montage. Celle-ci n’est qu’une étagère de 6 cm de haut, 60 cm de long et 18 cm de profondeur en acier inox, dont le prix me paraît un peu excessif en regard du service rendu. Lorsque les sachets sont un peu lourds, ils glissent assez mal dessus et se mettent en biais. Il est souvent plus avantageux de les tenir à la main et d’accompagner leur cheminement dans la fente de l’appareil. La démarche est plus laborieuse, mais un peu plus sûre.