Statut parodontal à long terme de patients porteurs d'une contention linguale mandibulaire collée - JPIO n° 02 du 01/05/2008
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 02 du 01/05/2008

 

Revue Scientifique Internationale - Recherche clinique

Parodontologie

Cyril Goubron (Marseille)  

But de l'étude

Cette étude compare les tissus parodontaux de patients ayant reçu une contention linguale mandibulaire collée à court et long terme.

Matériels et méthodes

Ont été sélectionnés pour cette étude 64 patients sur lesquels une contention collée linguale mandibulaire de longue durée a été mise en place par le même praticien et ne présentant aucune cavité, restauration ou fracture des dents antérieures mandibulaires, ni aucune pathologie...


But de l'étude

Cette étude compare les tissus parodontaux de patients ayant reçu une contention linguale mandibulaire collée à court et long terme.

Matériels et méthodes

Ont été sélectionnés pour cette étude 64 patients sur lesquels une contention collée linguale mandibulaire de longue durée a été mise en place par le même praticien et ne présentant aucune cavité, restauration ou fracture des dents antérieures mandibulaires, ni aucune pathologie occlusale. Le groupe test est constitué de 32 de ces patients, sous contention depuis une période moyenne de 9,65 ans (entre 9 et 11 ans) et âgés en moyenne de 25 ans. Le groupe témoin est composé du même nombre de patients dont la contention est en place depuis 3 à 6 mois. Les indices de plaque, de tartre et gingival ainsi que la profondeur de sondage, la hauteur des récessions et le niveau osseux au niveau des 6 dents antérieures mandibulaires ont été enregistrés pour les 2 groupes. Les comparaisons entre les différentes variables des 2 groupes ont été réalisées grâce à l'utilisation d'un test de Mann-Whitney pour les indices et d'un test exact de Fischer pour les autres variables.

Résultats

Aucune différence significative entre les 2 groupes n'a pu être mise en évidence en ce qui concerne les indices gingivaux, indices de plaque et le niveau osseux. Le groupe test présente une augmentation statistiquement significative de l'accumulation de tartre, du nombre de récessions et des profondeurs de sondage.

Conclusion

Cette étude suggère qu'une contention de longue durée linguale mandibulaire entraîne une modification des conditions parodontales qui se manifestent par une augmentation minime, mais significative de l'accumulation de tartre, des profondeurs de sondage et du nombre de récessions tissulaires marginales.

Commentaires

Les résultats de cette étude ne tiennent pas compte ni de la différence d'âge entre les 2 groupes, ni des différences anatomiques, socioculturelles et d'hygiène entre les patients pouvant intervenir sur le développement de maladies parodontales. Il conviendra donc d'adapter la durée de la contention à chaque cas et surtout d'informer les patients sur la nécessité d'un contrôle et d'un nettoyage professionnel régulier.

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