Revue Scientifique Internationale - Recherche clinique
Implantologie
Cette étude compare l'utilité d'une antibiothérapie pré- et postopératoire lorsque des règles d'asepsie strictes sont observées durant une chirurgie parodontale.
Au total, 80 patients présentant un édentement partiel ou total devant être réhabilité par une thérapeutique implantaire ont été inclus dans cette étude et séparés en deux groupes de 40 individus. Le groupe test (groupe antibiotiques) a reçu 1 g...
Cette étude compare l'utilité d'une antibiothérapie pré- et postopératoire lorsque des règles d'asepsie strictes sont observées durant une chirurgie parodontale.
Au total, 80 patients présentant un édentement partiel ou total devant être réhabilité par une thérapeutique implantaire ont été inclus dans cette étude et séparés en deux groupes de 40 individus. Le groupe test (groupe antibiotiques) a reçu 1 g d'amoxicilline per os, 1 h avant l'opération et 2 g par jour pendant 2 jours après l'opération. Le groupe contrôle (groupe non-antibiotique) n'a bénéficié d'aucun traitement antibiotique. Des échantillons bactériens ont été prélevés au niveau du derme péribuccal avant et après les chirurgies. Sur 12 patients de chaque groupe des échantillons ont aussi été prélevés au niveau des narines. Les symptômes d'infection et d'inflammation ont été évalués, lors de la dépose des sutures, par le parodontiste et le patient grâce à un questionnaire associé à une échelle visuelle analogique.
Aucune différence significative entre les 2 groupes n'a pu être mise en évidence aussi bien au niveau des paramètres cliniques qu'au niveau des prélèvements microbiologiques. Staphylococcus aureus n'a été détecté que dans les narines d'un seul patient. La perception subjective des patients d'un inconfort postopératoire est significativement plus basse dans le groupe ayant reçu un traitement antibiotique. Au total, 5 implants ont été perdus dans le groupe sans traitement antibiotique pour des raisons autres qu'infectieuses.
Les antibiotiques n'offrent pas d'avantages significatifs en ce qui concerne les infections postopératoires en cas d'asepsie convenable. Ils ne réduisent pas non plus la contamination microbienne péri-orale. En revanche, ils réduisent l'inconfort postopératoire.
Hormis chez les patients nécessitant une antibiothérapie préventive (risque d'endocardite, diabète non équilibré, immunodéficience, radiothérapie du cou et de la face...), la prescription d'antibiotiques lors des chirurgies implantaires ne semble pas indiquée si ce n'est, selon les auteurs, pour couvrir nos erreurs d'asepsie.