Dotées d’une tige très fine, ces fraises boules en carbure de tungstène offrent une vision améliorée du champ opératoire et réduisent, grâce à leur conception unique, les vibrations durant l’excavation de la dentine.
Voici des années que j’utilise toujours les mêmes fraises pour l’ensemble de mes travaux : pourquoi changer une équipe qui gagne ? Depuis quelque temps, je prends de plus en plus de plaisir à réaliser des cavités a minima par abord occlusal pour traiter des caries proximales débutantes décelées sur des radios bite-wing. Grâce au microscope opératoire, dont la lumière puissante pénètre au fond des moindres recoins, j’arrive à très bien contrôler l’élimination de la dentine cariée tout en préservant une partie de la crête marginale et du point de contact avec la dent voisine. Cela permet d’éviter l’usage des anneaux écarteurs et des encombrantes pinces qui vont avec, indispensables pour obturer convenablement les cavités conventionnelles largement ouvertes.
Par souci de simplification, et parce que je travaille avec un contre-angle multiplicateur et non pas une turbine, j’effectue le curetage dentinaire à la fraise boule en carbure de tungstène monté sur bague rouge, en la faisant tourner à vitesse réduite. Les résultats sont excellents et sûrs tant que l’on voit parfaitement ce que l’on fait. Mais dans les cavités étroites comme celles que je viens d’évoquer, la précision de l’ensemble laisse un peu à désirer. Et si l’on n’est pas trop précautionneux, on a vite fait de tomber sur une corne pulpaire. Le fraisage à basse vitesse est, dans ce cas, largement préférable. J’ai eu l’occasion de tester l’une des nouvelles fraises boules de chez Komet, qui se caractérisent par une tige très étroite au bout de laquelle se trouve la partie travaillante. Celle-ci, bien que cela ne se voie pas du tout, est également différente des fraises boules traditionnelles : ses lames surtaillées sont conçues pour limiter les vibrations lors de la coupe. Un diagramme sur la page de publicité du produit montre une onde plus régulière, avec une amplitude très mesurée.
En situation clinique, j’avoue que cela ne m’a pas sauté aux yeux. D’après le fabricant, le carbure de tungstène est surfritté et de faible granulométrie pour une meilleure précision de coupe. Évidemment, la finesse du manche ne s’apprécie que si l’on utilise une fraise d’assez gros diamètre. Celle que j’ai employée mesurait 1,8 mm, ce qui est plutôt important. La tige fine permet de mieux orienter la partie travaillante dans toutes les directions, même lorsque l’ouverture de la cavité est étroite au niveau de l’émail. En utilisant un contre-angle fortement réducteur, il est possible de contrôler l’excavation presque aussi précisément que si on l’effectuait avec un instrument à main. La vitesse recommandée est de 1 000 à 1 500 tr/min. Coupant bien dans toutes les directions y compris à l’extrémité, cette fraise permet de tailler parfaitement le fond de la cavité en direction cervicale. Comme toujours chez Komet, longévité et qualité de fabrication sont évidemment au rendez-vous. Le manche doré est du plus bel effet. Les fraises H1SEM existent du diamètre 010 au diamètre 031. Certaines d’entre elles sont également disponibles en tige 205, un peu plus longue.
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• Tige fine pour un accès plus précis dans le fond des cavités à l’ouverture étroite
• Meilleur contrôle de coupe que les fraises standard
• Niveau de vibration réduit par rapport aux fraises boules classiques
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• Aucun inconvénient noté
PRIX DE VENTE RECOMMANDÉ
• 40 € environ la plaquette de 5 fraises