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Cet ouvrage, paru en 2016 dans la collection Mémento, a été rédigé par deux omnipraticiens – les docteurs Bernard Lazaroo et Françoise Tilotta, respectivement attaché d'enseignement et maître de conférences-praticien hospitalier à l'université Paris-Descartes (Département des sciences anatomiques) – et un orthodontiste – le docteur Jean-François Ernoult. Il s'agit d'une seconde édition, mettant à jour un premier opuscule publié en 2010.
Ce travail, destiné tant...
Cet ouvrage, paru en 2016 dans la collection Mémento, a été rédigé par deux omnipraticiens – les docteurs Bernard Lazaroo et Françoise Tilotta, respectivement attaché d'enseignement et maître de conférences-praticien hospitalier à l'université Paris-Descartes (Département des sciences anatomiques) – et un orthodontiste – le docteur Jean-François Ernoult. Il s'agit d'une seconde édition, mettant à jour un premier opuscule publié en 2010.
Ce travail, destiné tant aux spécialistes qualifiés en orthopédie dento-faciale qu'aux omnipraticiens, a pour but de présenter de manière synthétique et très pratique les principales caractéristiques et indications des minivis chez l'adulte. En effet, ces dispositifs temporaires ont récemment révolutionné l'ancrage en orthodontie, en permettant des mouvements jusque-là irréalisables, des traitements plus sectoriels et parfois plus courts qu'avant, notamment dans le cadre des prises en charge préprothétiques.
En préambule, les auteurs proposent un rapide historique des ancrages osseux, montrant ainsi qu'il s'agit d'une solution ancienne, récemment démocratisée, dès lors que certains mouvements difficiles sont souhaités (ingression) et/ou que l'ancrage dentaire est réduit (absences non compensées, atteinte parodontale...).
Le deuxième chapitre présente, de manière bien iconographiée mais bien sûr non exhaustive, le matériel nécessaire : minivis, ancillaire, conditionnement... Les auteurs insistent surtout sur les caractéristiques biologiques et biomécaniques des minivis à prendre en compte pour réaliser un choix raisonné et adapté à la situation clinique : matériau, parties constitutives (tête, col, corps et pointe) et mensurations (longueur, diamètre).
Le troisième chapitre s'adresse plus particulièrement aux orthodontistes puisqu'il décrit les différents mouvements dento-alvéolaires réalisables : distalisation, mésialisation, ingression, égression, etc. Pour chacun d'eux, la localisation et la nature de l'ancrage, direct ou indirect, sont précisées et richement illustrées.
À l'inverse, le quatrième chapitre intéresse spécialement les chirurgiens. En effet, pour chaque site d'insertion, le ou les types de mouvements dentaires possibles sont rappelés mais surtout les considérations anatomiques et biomécaniques propres sont détaillées : qualité de l'os, obstacles anatomiques, hauteur et axe d'insertion à privilégier, diamètre et longueur de vis recommandés. Cette partie se termine par un tableau récapitulatif extrêmement didactique.
Le chapitre 5, très clinique, reprend pas à pas l'étude pré-implantaire nécessaire, les facteurs de choix du site d'insertion et de la minivis et le protocole opératoire, jusqu'à la dépose du dispositif.
Le taux d'échecs d'un traitement par minivis étant évalué à 10 %, le chapitre suivant énumère les principaux problèmes rencontrés, la conduite à tenir lorsqu'ils surviennent et les précautions à prendre afin de les éviter. Certaines conditions locales ou générales vont même jusqu'à contre-indiquer l'utilisation de ces dispositifs, comme cela nous est rappelé dans l'avant-dernière partie.
Enfin, le huitième et dernier chapitre présente une série de cas traités par un orthodontiste ou un omnipraticien, démontrant la très grande variété des indications des minivis : traitements complets ou partiels, chez l'adolescent ou l'adulte, en orthodontie vestibulaire ou linguale, avec ou sans chirurgie orthognathique associée.
En conclusion, nous ne pouvons que recommander la lecture de cet ouvrage synthétique et didactique qui, sans être exhaustif, permet d'acquérir rapidement les bases nécessaires à l'utilisation de ces nouveaux dispositifs, tant pour le praticien qui pose la minivis que pour celui qui s'en sert comme ancrage, s'il ne s'agit pas de la même personne.
Analysé par Claire PERNIER