Les cahiers de prothèse n° 175 du 01/09/2016

 

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Depuis les années 1980, l'occlusion est en pleine mutation, passant d'une conception mécaniste associée à un zeste de physiologie à une conception essentiellement physiologique, mais une physiologie en accord avec la problématique « occlusale ».

Les articles et les thèmes abordés sont nombreux, disséminés dans la littérature médicale, mais il fallait les regrouper au sein d'un même ouvrage. C'est à cette vaste tâche que deux auteurs remarquables, I. Klineberg et...


Depuis les années 1980, l'occlusion est en pleine mutation, passant d'une conception mécaniste associée à un zeste de physiologie à une conception essentiellement physiologique, mais une physiologie en accord avec la problématique « occlusale ».

Les articles et les thèmes abordés sont nombreux, disséminés dans la littérature médicale, mais il fallait les regrouper au sein d'un même ouvrage. C'est à cette vaste tâche que deux auteurs remarquables, I. Klineberg et S. Ecker, se sont consacrés.

Cet ouvrage aborde quatre grandes thématiques. La première partie aborde les aspects biologiques. Elle est constituée de 6 chapitres qui traitent des problèmes biologiques et fonctionnels de l'occlusion, de la microbiologie et immunologie, de la neuroplasticité cérébrale, du contrôle des mouvements mandibulaires et de la physiopathogie de l'articulation temporo-mandibulaire. Ils sont rédigés par d'éminents auteurs qui présentent de manière complète mais synthétique, fondamentale mais clinique ces différentes thématiques.

La deuxième partie de l'ouvrage aborde les points plus « basiques » de l'occlusion : l'occlusion dentaire mais avec des aspects particuliers tels que l'occlusion et les implants, les arcades courtes, suivis de l'établissement du plan de traitement et de l'apport de l'articulateur, et ce de manière très condensée.

La troisième partie place les restaurations implantaires face aux données, voire aux réalités, neurophysiologiques. Les problèmes sont successivement traités par M. Trulsson, J. Hobkirk et S. Ecker, auteurs le plus à même d'analyser ces thématiques.

Dans la quatrième partie de l'ouvrage, après avoir abordé les pathologies articulaires, musculaires et parodontales, les différentes thérapeutiques (orthodontie, prothèse adjointe, gouttière occlusale, équilibration) sont exposées. Mais, elles sont toujours conçues en fonction des données actuelles de la neurophysiologie et des données dites de la dentisterie fondée sur la preuve.

Cet ouvrage est remarquable pour les praticiens, qu'ils soient généralistes ou bien plus orientés vers les thérapeutiques occlusales aussi bien prothétiques classiques qu'implantaires. Les enseignants y trouveront de manière condensée tout ce qu'ils devraient savoir et enseigner sans avoir à le rechercher.

Que les auteurs I. Klineberg et S. Ecker à l'initiative de cet ouvrage ainsi que ses différents collaborateurs, tous éminents, soit remerciés pour cette contribution à la connaissance l'occlusion.

Analysé par Olivier HÜE

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