Histologie d'une biopsie après mise en place d'une greffe de tissu conjonctif sous-épithéliale

But de l'étude

Dans cet article, il s'agit d'observer le type d'attache qui se forme au contact de la racine après recouvrement d'une récession gingivale par une greffe de tissu conjonctif enfoui sous-épithéliale.

Matériels et méthodes

Un patient âgé de 56 ans doit entreprendre un traitement orthodontique qui nécessite l'extraction des 4 premières prémolaires. Auparavant, le traitement des récessions sur 23-24-25 est réalisé par une greffe de tissu conjonctif enfoui. Au cours du traitement orthodontique, un an après l'intervention, 24 est extraite en prélevant une biopsie vestibulaire qui va être traitée, coupée en séries et colorée afin d'identifier le type d'attache qui s'est formé sur la surface radiculaire.

Résultats

Les coupes histologiques permettent d'apprécier au niveau du défaut initial une néoformation osseuse, cémentaire (sur le cément radiculaire original) et ligamentaire sur une hauteur de 0,5 à 1 mm. La majeure partie de la surface radiculaire initialement exposée est recouverte d'une attache conjonctive longue sur une hauteur de 3 à 5 mm avec des fibres parallèles à la surface dentinaire. Au niveau le plus cervical, l'épithélium de jonction est présent sur l'ancien cément et sur les surfaces dentinaires préparées.

Conclusion

La greffe de tissu conjonctif permet d'obtenir un recouvrement radiculaire sur les 3 récessions initiales larges et profondes malgré la persistance de récessions résiduelles de 1 à 2 mm. L'examen histologique montre qu'au sommet de la récession, l'attache se fait par régénération parodontale avec un léger gain de hauteur d'os. Les niveaux post-opératoires des sites greffés et l'attache conjonctive ne sont pas affectés par le traitement orthodontique. La récidive de la récession semble peu probable en présence d'une telle adhésion.

Commentaires

L'intérêt de cet article réside dans le fait qu'il n'existe pas à ce jour, selon les auteurs, d'article présentant des résultats histologiques chez l'homme après recouvrement d'une dénudation radiculaire par une greffe de tissu conjonctif enfoui et que l'examen histologique révèle la présence d'une attache conjonctive dans sa plus grande partie et non une attache épithéliale longue. Des résultats similaires ont été décrits par Pasquinelli (1995) avec une greffe épithélio-conjonctive.