Clinic n° 03 du 01/03/2017

 

PRESSE INTERNATIONALE

NOTRE SÉLECTION

Contexte

Les restaurations dentaires ont une durée de vie limitée et leur remplacement nécessite une augmentation de la taille de la cavité et la destruction supplémentaire de la substance dentaire. Un taux d’échec annuel plus élevé est associé aux restaurations postérieures en composite par rapport aux restaurations en amalgame. Ainsi, les restaurations en composite peuvent être liées à un risque accru de caries secondaires ; le risque de fractures tend à être le...


Contexte

Les restaurations dentaires ont une durée de vie limitée et leur remplacement nécessite une augmentation de la taille de la cavité et la destruction supplémentaire de la substance dentaire. Un taux d’échec annuel plus élevé est associé aux restaurations postérieures en composite par rapport aux restaurations en amalgame. Ainsi, les restaurations en composite peuvent être liées à un risque accru de caries secondaires ; le risque de fractures tend à être le même quel que soit le matériau choisi. Une évaluation systémique a été entreprise pour déterminer la longévité des restaurations postérieures en composite chez les adultes.

Méthodes

Une recherche systématique de la littérature a été effectuée sur les bases de données PubMed, Cochrane Library et le Centre for Reviews and Dissemination, couvrant les publications de 1990 à 2013. Les publications sélectionnées devaient être des essais cliniques prospectifs avec un suivi minimal de 4 ans, avec 40 restaurations par groupe expérimental et un taux annuel d’attrition inférieur à 5 %. Huit études ont été sélectionnées, toutes sauf une réalisées par le même groupe de recherche soit 910 restaurations chez 420 patients.

Résultats

Quatre-vingt échecs se sont produits dans les restaurations, allant de 2 à 17 par étude. 60 % des fractures et des complications endodontiques se sont développées au cours des trois premières années de suivi. Les caries ont eu tendance à se produire plus tard, 75% des cas ayant été signalés après 3 ans de fonction. Le taux d’incidence global pour toutes les causes d’échec était de 1,55 restaurations perdues pour 100 années de restauration.

La survie à 4 ans était de 0,93, mais elle diminuait à 0,91 à 5 ans, avec des diminutions similaires jusqu’à 9 ans. Une seule étude a montré des données après cette période, et aucune autre restauration n’a échoué jusqu’à 12 ans.

Les raisons de l’échec étaient deux fois plus probablement biologiques que techniques. Trente et une restaurations ont présenté des caries secondaires avec ou sans fracture de la restauration. Une fracture dentaire s’est produite pour 15 restaurations ; des complications endodontiques ont été notées pour 7 restaurations. 26 restaurations ont souffert de complications techniques, et une avait un problème de correspondance de teinte qui a nécessité un remplacement.

Discussion

Chez les adultes, la mise en place des restaurations se fait le plus souvent pour remplacer d’anciennes restaurations. Le remplacement est le plus souvent une restauration composite de grande taille. La décision de remplacer une restauration est basée sur des critères subjectifs dans la plupart des cas, avec une variabilité importante intra et inter-examinateurs chez les cliniciens sur le moment quand intervenir dans ces cas. Les restaurations sont le plus souvent perdues en raison de caries secondaires, de restauration fracturée ou perdue, de la fracture des dents ou de complications endodontiques.

IMPORTANCE CLINIQUE

Les restaurations postérieures en composite ont une survie relativement longue. La plupart échouent en raison de caries secondaires ou de fracture de la restauration.

Il est important de suivre les patients suffisamment longtemps, comme l’indique le constat que les caries secondaires ont souvent lieu plus de 3 ans après la mise en place de la restauration.