PRESSE INTERNATIONALE
L’ESSENTIEL
La précision de l’empreinte affecte l’adaptation des restaurations indirectes, par exemple des bridges. Cette adaptation s’évalue en mesurant l’espace entre l’intrados de la restauration et la dent pilier, à l’intérieur et au niveau des limites marginales des restaurations. Par rapport à une empreinte conventionnelle, une empreinte numérique intrabuccale évite les erreurs liées, d’une part, à la déformation des matériaux et, d’autre part, à toutes les étapes qui...
La précision de l’empreinte affecte l’adaptation des restaurations indirectes, par exemple des bridges. Cette adaptation s’évalue en mesurant l’espace entre l’intrados de la restauration et la dent pilier, à l’intérieur et au niveau des limites marginales des restaurations. Par rapport à une empreinte conventionnelle, une empreinte numérique intrabuccale évite les erreurs liées, d’une part, à la déformation des matériaux et, d’autre part, à toutes les étapes qui se succèdent jusqu’à l’exploitation d’un modèle positif en plâtre. L’objet de cette étude est d’évaluer et de comparer la qualité d’adaptation interne et marginale, sur les dents piliers, de l’armature en zircone d’un bridge de 3 éléments fabriquée par CFAO à partir d’une empreinte conventionnelle et d’une empreinte numérique intrabuccale.
Un modèle maxillaire d’étude, dont la première prémolaire est absente et dont les dents voisines sont préparées pour servir de piliers de bridge, est scanné 10 fois (groupe numérique) avec un scanner intrabuccal TRIOS(r) (Custom Automated Prosthetics) pour exporter des fichiers stéréolithographiques (STL) vers un ordinateur. Par ailleurs, le même modèle est utilisé pour en fabriquer 10 autres en plâtre à l’aide d’empreintes conventionnelles avec un silicone. Ces derniers sont scannés 10 fois par un scanner extrabuccal pour exporter des fichiers STL qui servent de groupe contrôle. Ces 20 scanners sont utilisés par CFAO pour produire 20 armatures de bridges en zircone. Les couronnes sont remplies de silicone et repositionnées sur les préparations dentaires sous pression digitale maximale. Les couches de silicone polymérisées sont sectionnées et leurs épaisseurs sont mesurées en 4 points : limite cervicale, milieu d’une paroi verticale, bord de la face occlusale et centre de cette face.
D’un point de vue clinique, un joint marginal de 150 µm ou moins est souhaitable pour une restauration fixée. Les résultats indiquent qu’au niveau marginal, la valeur moyenne d’inadaptation entre l’armature et la dent est de 64 ± 16 µm pour le groupe numérique, significativement inférieure à celle du groupe contrôle (empreinte conventionnelle) qui est de 76 ± 18 µm. À l’intérieur des couronnes, la valeur moyenne d’inadaptation est de 110 ± 40 µm pour le groupe numérique, significativement inférieure à celle du groupe contrôle qui est de 134 ± 47 µm.
Dans les limites de cette étude in vitro, les résultats indiquent que des armatures en zircone pour bridge de 3 éléments réalisées par CFAO à partir d’empreintes numériques intrabuccales et d’empreintes conventionnelles donnent des adaptations marginales et internes acceptables. Cependant, l’adaptation est meilleure à ces deux niveaux quand l’empreinte est prise avec un système numérique par rapport à une empreinte conventionnelle. Cette différence est probablement due à l’erreur causée par la procédure de l’empreinte conventionnelle qui souffre d’une inévitable expansion ou contraction des matériaux. Concernant l’adaptation marginale et interne, des empreintes numériques réalisées avec le système TRIOS(r) utilisé dans cette étude ont montré qu’elles permettaient de réaliser des armatures en zircone pour bridges de 3 éléments adéquates. Les procédures utilisées sur le modèle de cette étude ne reproduisent pas la situation clinique et d’autres études réalisées in vivo avec d’autres systèmes d’empreinte numérique intrabuccale sont donc nécessaires pour mieux évaluer les performances de ces techniques d’empreinte.