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Traduit de Dental Abstracts 2020 ;65(2) avec l'accord de Mosby, Inc Traduction Rachel Chau
Les matériaux d'assemblage dentaires peuvent être à base de résine ou de type acide-base à base d'eau. Les colles, à base de résine, sont généralement utilisées avec un primer dentaire qui forme une couche hybride avec le collagène de la dentine. Les colles auto-adhésives peuvent partiellement déminéraliser et s'hybrider avec la structure dentaire sans primer. L'utilisation d'un matériau d'assemblage à base de résine est appelée collage en...
Les matériaux d'assemblage dentaires peuvent être à base de résine ou de type acide-base à base d'eau. Les colles, à base de résine, sont généralement utilisées avec un primer dentaire qui forme une couche hybride avec le collagène de la dentine. Les colles auto-adhésives peuvent partiellement déminéraliser et s'hybrider avec la structure dentaire sans primer. L'utilisation d'un matériau d'assemblage à base de résine est appelée collage en raison de la couche hybride formée à l'interface entre la dent et la colle. Les ciments à réaction acide-base à base d'eau comprennent les ciments au phosphate de zinc, les ciments verres ionomères et les ciments verres ionomères modifiés par adjonction de résine (CVI-MAR). Techniquement, la liaison chimique entre le ciment verre ionomère et les CVI-MAR et la structure dentaire n'est pas une liaison. D'après des études sur la force de liaison, la liaison à la dentine des matériaux à base de verre ionomère est significativement plus faible que celle des colles. Le collage des couronnes avec des colles augmente davantage la force de rétention que le scellement avec des ciments verre ionomère ou au phosphate de zinc. Les préférences des cliniciens pour les matériaux d'assemblage pour restaurer des couronnes unitaires ont été enregistrées, notant les facteurs liés à cette décision. Les facteurs contribuant à la rétention de la couronne, à la résistance de la couronne, à l'isolation de la salive par rapport à l'utilisation de colles ou de ciments ont également été recherchés.
Deux cent deux dentistes du National Dental Practice-Based Research Network ont enregistré les détails cliniques de 3 468 couronnes unitaires placées. Les couronnes étaient considérées comme collées si un matériau d'assemblage à base de résine était utilisé. Les associations entre divers facteurs cliniques et la décision de coller ont été évaluées. Les commentaires des techniciens de laboratoire dentaire ont indiqué si les préparations étaient excessives, adéquates ou insuffisantes.
Les dentistes étaient à 76,6 % propriétaires de cabinets privés et 88,4 travaillaient à temps plein. Près de 60 % étaient en pratique depuis plus de 20 ans. Aucune association n'a été trouvée entre les caractéristiques du praticien ou de sa pratique et la décision de coller. Un peu plus de 39 % des dentistes ont déclaré ne jamais coller une couronne et 20,3 % ont choisi de coller toutes les couronnes. Une analyse distincte des dentistes qui variaient dans leur décision de coller a été effectuée, en même temps que l'analyse de tous les dentistes. Il y avait peu de différence dans les tailles d'effet ou les niveaux de signification entre les 2 analyses. Les pourcentages de couronnes collées différaient considérablement entre ceux basés sur la réduction occlusale, le matériau de restauration et l'emplacement de la dent sur l'arcade. Aucune différence significative n'a été trouvée pour la dépouille, l'emplacement de la limite cervicale ou la réduction axiale. Les couronnes dont la réduction occlusale était jugée excessive étaient plus susceptibles d'être collées que celles dont la réduction était adéquate ou insuffisante. Le collage était également plus probable pour les couronnes en vitrocéramique renforcées à la leucite et au disilicate de lithium que celles réalisées en zircone en couches, en full-zircone, en tout métal, en céramo-métal ou en d'autres matériaux. La catégorie « autre » comprenait des résines composites de conception-fabrication assistées par ordinateur. Une probabilité plus faible de collage (29,7 %) a été trouvée pour les couronnes avec des limites sous-gingivales de 2 mm ou plus par rapport à celles avec une limite au niveau ou au-dessus de la crête (38,8 %) ou celles avec une limite de 1 mm (40,4 %). La différence n'a pas atteint une signification statistique. Le collage et la localisation de la dent étaient significativement associés. Il y avait plus de couronnes collées dans le maxillaire antérieur que dans les secteurs postérieurs mandibulaire ou maxillaire. Les techniciens de laboratoire ont signalé que 6,0 % des préparations coronaires avaient une dépouille excessive et 9,7 % avaient une réduction occlusale excessive. Une préparation avec une dépouille supérieure à 12 degrés et une hauteur inférieure à 3 mm peut présenter une résistance inférieure et peut bénéficier d'un collage. La détermination de la dépouille et de la hauteur d'une préparation est plus facilement évaluée en vision directe au laboratoire dentaire.
Le collage a été effectué beaucoup plus souvent en cas de préparation occlusale excessive de la dent, de localisation antérieure de la couronne et d'utilisation de couronnes en vitrocéramique.
La population de dentistes a démontré une variabilité inter-dentistes considérable dans ses décisions concernant le collage. Plus de restaurations ont été collées dans la partie antérieure maxillaire que dans la partie postérieure, ce qui pourrait refléter les défis associés à l'obtention d'une isolation dans les zones postérieures de la bouche et la force de liaison réduite associée à un mauvais contrôle de l'humidité. Elle peut également être liée aux matériaux sélectionnés. L'utilisation du collage reflète l'influence d'un certain nombre de facteurs, y compris les préférences du dentiste.