L’ÉVÉNEMENT
Rebelote ! En ce mois de septembre, les syndicats représentatifs, la CNSD, la FSDL et l’UD, vont reprendre le chemin de la Cnam. Ils y retrouveront son directeur général, Nicolas Revel, ainsi que le représentant des complémentaires santé pour négocier une nouvelle convention.
Il y a tout juste un an, en septembre 2016, les mêmes étaient réunis pour négocier un avenant qui devait réorienter la pratique vers les soins conservateurs et mettre l’accent sur la prévention....
Rebelote ! En ce mois de septembre, les syndicats représentatifs, la CNSD, la FSDL et l’UD, vont reprendre le chemin de la Cnam. Ils y retrouveront son directeur général, Nicolas Revel, ainsi que le représentant des complémentaires santé pour négocier une nouvelle convention.
Il y a tout juste un an, en septembre 2016, les mêmes étaient réunis pour négocier un avenant qui devait réorienter la pratique vers les soins conservateurs et mettre l’accent sur la prévention. La suite est connue. Toute la profession a en tête le scénario catastrophe qui a conduit au règlement arbitral : un début de négociations serein, la ministre qui s’en mêle, l’épée de Damoclès pesant sur les négociateurs, l’absence d’accord au 1er février et l’arbitrage inacceptable pour la profession.
Entre ces deux rentrées de septembre, il y a eu un mouvement d’opposition de la profession sur plusieurs fronts, la grève des étudiants, diverses actions et manifestations, des procédures juridiques, la naissance de cellules de coordination… Il y a eu la nomination d’une nouvelle ministre des Solidarités et de la Santé qui est issue du monde de la santé. Agnès Buzyn montre un style de gouvernance bien différent de celui de Marisol Touraine. Quelques semaines après son arrivée avenue de Ségur, elle recevait les trois syndicats qui, à l’unisson, vantaient ses qualités d’écoute et de dialogue. Un schéma inédit depuis 5 ans !
Signe d’apaisement et de volonté d’avancer avec les professionnels de santé, la ministre a reporté d’un an l’application du règlement arbitral, soit au 1er janvier 2019.
Une voie nouvelle s’ouvre. Mais les marges de manœuvre restent étroites. Car il faut aussi compter non seulement avec l’héritage d’un déficit de la Sécurité sociale de 5,5 milliards, alourdi par rapport aux prévisions mais aussi avec un encombrant bagage apporté à l’Élysée par Emmanuel Macron : l’annulation du reste à charge sur des soins prothétiques en 2022. Les propositions sont les bienvenues !