Depuis le 1er janvier 2013, chaque praticien doit suivre au moins un programme de DPC chaque année. Toutes les interrogations concernant la mise en place du DPC n’ont sans doute pas encore de réponse, mais le temps de la pratique est arrivé. Quelques repères pour se lancer…
Le développement professionnel continu (DPC) associe l’acquisition de connaissances lors d’une formation à l’analyse des pratiques professionnelles. Dans le principe, chaque programme se déroule en trois étapes distantes dans le temps. Le praticien commence par dresser un état des lieux de ses connaissances et de sa pratique. Puis il est amené à acquérir ou renforcer des connaissances et compétences grâce à une formation présentielle ou non. Enfin, compte tenu de ces acquisitions, il analyse l’évolution de sa pratique.
Dans les faits, chaque chirurgien-dentiste doit commencer par s’inscrire sur le site de l’OGDPC, l’organisme gestionnaire du DPC (www.mondpc.fr). Sur ce site consacré aux professionnels de santé, le praticien crée son propre compte grâce auquel il pilotera son DPC tout au long de sa vie professionnelle, de l’inscription à un programme jusqu’à sa validation et à son indemnisation. Le site donne accès aux organismes de DPC accrédités et à leurs programmes. Une commission scientifique indépendante (CSI) composée de chirurgiens-dentistes représentant les sociétés savantes, les enseignants d’université et l’Ordre a reçu la mission d’évaluer les organismes de DPC et de définir les critères de contrôle de ces organismes.
L’OGDPC a défini des forfaits de prise en charge individuels pour la participation à un programme de DPC. Chaque praticien bénéficie d’un forfait annuel pour frais pédagogiques et indemnisation de trois demi-journées au maximum (une demi-journée au minimum). L’indemnisation dépend de la formule de DPC choisie. Pour un programme de DPC présentiel courant sur trois demi-journées, la prise en charge des frais pédagogiques s’élève à 542,50 € et l’indemnisation versée au praticien à 472,50 €. Dans le cas d’un programme non présentiel, le chirurgien-dentiste perçoit une indemnisation de 250 €.
Lorsque toutes les étapes du programme de DPC sont terminées, l’OGDPC indemnise le praticien et rétribue l’organisme de formation. Dans le cas où le forfait ne couvre pas la totalité des frais pédagogiques, le praticien s’acquitte du reste à charge.
Enfin, lorsque la totalité d’un programme de DPC a été suivie, l’organisme formateur adresse une attestation au Conseil départemental de l’Ordre qui vérifie au minimum une fois tous les 5 ans que le praticien satisfait à son obligation annuelle de DPC. Si tel n’est pas le cas, l’Ordre lui propose un plan annuel personnalisé de DPC. Si ce plan n’est pas suivi, « le praticien s’expose à une insuffisance professionnelle […] avec toutes les conséquences induites », note l’Ordre dans la dernière livraison de La Lettre. Pour conclure, la participation obligatoire à un programme de DPC chaque année n’exclut pas, bien entendu, la possibilité de suivre d’autres actions de formation.