éditorial
Rédacteur en chef
Mars 2020. Ce n'était plus une fiction. L'inquiétude liée à l'émergence d'une épidémie virale à coronavirus en Chine s'était mue dans la réalité d'une pandémie mondiale à COVID-19. En France, les modèles épidémiologiques adossés au vécu des pays frontaliers ont conduit les autorités gouvernementales à déclencher l'état d'urgence sanitaire et, mesure inédite jusqu'alors, à imposer un confinement à domicile pendant plus de 45 jours pour toute la population. Seuls...
Mars 2020. Ce n'était plus une fiction. L'inquiétude liée à l'émergence d'une épidémie virale à coronavirus en Chine s'était mue dans la réalité d'une pandémie mondiale à COVID-19. En France, les modèles épidémiologiques adossés au vécu des pays frontaliers ont conduit les autorités gouvernementales à déclencher l'état d'urgence sanitaire et, mesure inédite jusqu'alors, à imposer un confinement à domicile pendant plus de 45 jours pour toute la population. Seuls restaient autorisés les déplacements impérieux ou lorsque l'activité professionnelle était indispensable. Ce confinement avait pour but de limiter la propagation à grande échelle de ce virus respiratoire dont on ne connaissait que peu de chose, sinon qu'il s'affirmait comme contagieux et mortel dans un grand nombre de cas. En effet, la « tempête inflammatoire » qu'il déclenchait dans l'organisme de certains patients imposait la mise sous respirateur artificiel pendant plusieurs semaines, sans aucune certitude d'une issue favorable...
Il fallait donc limiter l'engorgement massif des services d'urgence et la saturation des services de réanimation dont on savait que les 5 000 lits du territoire seraient forts insuffisants pour répondre à la vague épidémique qui se profilait. Face à cette totale impréparation sanitaire en amont, l'organisation du système médical français était au bord du gouffre. Chaque spécialité médicale était mobilisée et en état d'alerte. En odontologie, il a fallu réagir spécifiquement puisque la fermeture décrétée de tous les cabinets dentaires du territoire du fait d'un risque majeur de contamination par aérosolisation, laissait sans soins nos patients. Par un système de régulation strictement encadré et organisé par département, certains odontologistes libéraux, hospitaliers, internes et externes ont assuré toutes les urgences bucco-dentaires, limitant ainsi l'afflux de patients en souffrance aux urgences médicales. De même, pour agir comme un puissant levier sur le risque d'engorgement des structures, il fallait tout mettre en œuvre pour suivre l'évolution médicale des patients COVID-19 lorsque leur état médical autorisait un confinement à domicile. Des acteurs du numérique ont ainsi apporté leur expérience en santé pour mettre au point des stratégies d'aide à la gestion de cette pandémie.
La solution Covidom a dès lors été développée par la PME lyonnaise Nouveal e-santé, leader sur le marché français, en partenariat étroit avec l'Assistance Publique des Hôpitaux de Paris. Opération jusqu'alors inégalée à l'échelle mondiale, Covidom est la plus grande expérience de télésuivi en santé à ce jour avec près de 75 000 patients suivis, 300 établissements participants, plus de 23 000 médecins inscrits dans le dispositif et plus de 1,5 millions de questionnaires sécurisés renseignés par les patients. À côté d'autres professionnels de santé, des odontologistes spécialement formés ont apporté leur aide au sein des équipes de télésurveillance Covidom, avec le rôle de recontacter les patients en fonction de leurs réponses aux questionnaires, pour une meilleure coordination de la réponse sanitaire. Merci à Nouveal e-santé qui a accepté pour « les Cahiers de prothèse » de présenter Covidom dans un article exclusif qui suit cet éditorial.
Nous n'en sommes pas à l'heure des bilans, mais la solution Covidom est une preuve supplémentaire que dès maintenant et pour toutes nos professions de santé, l'aide du digital est une réalité qui s'impose dès lors qu'il est accompagné et sécurisé à chaque étape par l'intelligence et la compétence humaine.