Phytothérapie en odontologie

Le guide Phytothérapie en odontologie aborde la phytothérapie comme un complément à l'arsenal thérapeutique allopathique. Cette initiation offre au praticien une synthèse des principales indications et préparations de la phytothérapie utilisée en médecine bucco-dentaire. Le clinicien pourra proposer des préparations magistrales, réalisées par le préparateur en pharmacie, et adaptées à l'usage bucco-dentaire. La prise en charge des douleurs névralgiques, de l'anxiété, du réflexe nauséeux ou d'un terrain atopique parfois difficilement soulagé par les traitements classiques est abordée. Cet ouvrage permet la redécouverte des traitements phytothérapiques simples, peu onéreux, et adaptés à l'odontologie moderne pour soulager l'urgence dans l'attente d'un rendez-vous chez son praticien ou tout simplement curatifs et utilisables sans risque chez les enfants et les femmes enceintes.

Une partie introductive donne les bases de la phytothérapie (historique, pharmacopée, galéniques) et de l'aromathérapie (composition biochimique des huiles essentielles). Puis l'ouvrage s'articule autour de deux parties. Une première décrit les préparations phytothérapiques utiles en odontostomatologie. Cette description est clinique, précise et fait figure de mode d'emploi utilisable en cabinet. Par exemple, pour la gestion de douleurs d'éruptions dentaires chez l'enfant, une préparation magistrale à base de safran et de miel blanc est applicable sur les muqueuses œdémateuses, rouges et inflammatoires lors des poussées dentaires. Pour les adultes, la phytothérapie peut s'utiliser en complément des antibiotiques avec des prises de miel de manuka ou d'acacia mélangé à de l'huile essentielle de lavande. De nombreux tableaux permettent de synthétiser les vertus des différentes plantes, leurs principes actifs et leurs effets pharmacologiques (antalgique, anti-inflammatoire, antiémétique, antifongique, antihémorragique, antiallergique, anti-infectieux, anxiolytique).

La seconde partie est exclusivement clinique et décrit le mode de prescription en fonction des pathologies. Les clés sont données et rappelées concrètement tout le long de cette partie. Par exemple, en cas d'aphtes buccaux, 8 traitements sont proposés : des infusions à base de camomille, d'achillée millefeuille, de racine de réglisse, d'aigremoine et de clou de girofle ; des gélules à base d'extrait de tige d'ananas ; l'application locale d'aloe vera sous forme de gel... Citons aussi les stomatites liées à des traitements lourds entraînant des déséquilibres durables de la flore buccale, traités par du propolis, de la sauge sous forme d'infusion ou de Cetraria islandica sous forme de teinture. La pédodontie n'est pas en reste, avec des traitements à base de camomille, de souci et de sauge pour la gestion de la douleur, de l'herpès labial ou des gingivites.

Ce guide didactique facilitera l'initiation de celui qui désire proposer un complément ou une alternative nouvelle, ou pourra servir en réponse à une demande explicite de patients. Le médecin bucco-dentaire y trouvera une source d'enrichissement de son éventail thérapeutique, en prenant garde aux effets secondaires ou aux interactions avec le traitement habituel des patients. L'exemple du millepertuis est l'un des plus documentés. Il ne doit pas être utilisé en association avec certains traitements au long cours, tout comme le pamplemousse ou l'ail. En effet, il s'agit d'un inducteur enzymatique qui va diminuer la concentration plasmatique et donc l'effet des médicaments tels que les immunosuppresseurs, les anticoagulants ou les contraceptifs.

Recommandations bien intégrées, ce guide de la phytothérapie est à garder à côté de celui de l'homéopathie clinique pour compléter l'allopathie. Bonne lecture !