Editorial
rédacteur en chef
C'est la fin des vacances ! Le repos de ces derniers jours, propice aux moments de réflexion, m'a amené à revenir sur un phénomène que l'on rencontre de plus en plus souvent dans le milieu hospitalo-universitaire : de nombreux médecins ou chirurgiens de grand talent, à la notoriété incontestable, quittent leur service hospitalier pour rejoindre des groupes de praticiens travaillant dans le secteur privé. Les causes de ce changement d'orientation de carrière sont liées le plus...
C'est la fin des vacances ! Le repos de ces derniers jours, propice aux moments de réflexion, m'a amené à revenir sur un phénomène que l'on rencontre de plus en plus souvent dans le milieu hospitalo-universitaire : de nombreux médecins ou chirurgiens de grand talent, à la notoriété incontestable, quittent leur service hospitalier pour rejoindre des groupes de praticiens travaillant dans le secteur privé. Les causes de ce changement d'orientation de carrière sont liées le plus souvent à un environnement administratif de plus en plus envahissant et, surtout, à un manque de reconnaissance. Dans tous les cas portés à ma connaissance, aucune démarche n'a été faite pour tenter de les retenir. Au contraire, on a l'impression que l'administration hospitalière, soucieuse de réduire les dépenses, se réjouit d'abandonner des postes à haut revenu au profit de jeunes praticiens recrutés au bas de l'échelle des salaires.
Cette fuite de talents touche évidemment les patients qui ne trouvent plus au sein de l'hôpital les pôles d'excellence auxquels ils étaient habitués.
Paradoxalement, pour l'odontologie, on assiste à la tendance inverse : des praticiens qui se sont forgé expérience clinique et notoriété en exerçant à mi-temps dans un cabinet libéral optent pour une activité hospitalière à temps plein pour leur seconde partie de carrière.
Cette orientation profite évidemment aux patients, mais c'est également la formation qui bénéficie de cet apport grâce à la mise en place de structures à vocation clinique dynamisées par des praticiens d'un haut niveau de compétence. Il faut simplement espérer que l'hôpital pourra encore longtemps permettre en son sein de tels développements.
Ce dernier éditorial va marquer la fin d'une activité de rédacteur en chef des Cahiers de prothèse qui a occupé ma vie durant 14 années. Ponctuées chacune par quatre bouclages, véritables défis à relever, elles m'ont permis de partager avec les auteurs, le comité scientifique et la rédaction des moments de convivialité riches et intenses. Je tiens à adresser un grand merci à tous ces acteurs qui ont fait vivre cette revue et à la direction des éditions CdP qui m'a fait confiance durant une si longue période. Je souhaite à Stéphane Viennot, mon successeur, de vivre les mêmes moments pour redynamiser les Cahiers de prothèse et pérenniser son image de revue de référence pour la communauté odontologique.