synthèses
La détermination précise du diamètre et de la longueur de l'implant est un élément essentiel lors de la programmation de la chirurgie afin d'éviter les risques d'incident ou de lésion nerveuse. Les examens radiographiques complémentaires généralement utilisés en plus de la radiographie rétroalvéolaire sont la radiographie panoramique et l'imagerie tridimensionnelle. Cette étude réalisée sur 71 patients et 103 sites implantaires unitaires avait pour...
La détermination précise du diamètre et de la longueur de l'implant est un élément essentiel lors de la programmation de la chirurgie afin d'éviter les risques d'incident ou de lésion nerveuse. Les examens radiographiques complémentaires généralement utilisés en plus de la radiographie rétroalvéolaire sont la radiographie panoramique et l'imagerie tridimensionnelle. Cette étude réalisée sur 71 patients et 103 sites implantaires unitaires avait pour objectif de comparer les diamètres et longueurs des implants sélectionnés sur des images panoramiques numériques ou issues de cone beam computed tomography (CBCT) ou sur des coupes perpendiculaires de CBCT. Les résultats indiquent que les implants choisis sur des images panoramiques (numériques ou issues de CBCT) sont plus longs et larges que ceux choisis sur des coupes CBCT, ce qui peut avoir des conséquences délétères.
La radiographie panoramique donne une vue d'ensemble des structures maxillaires et est un bon examen complémentaire de première intention dans un projet implantaire. Elle ne donne cependant aucune information sur l'aspect vestibulo-lingual de l'os alvéolaire. Celui-ci ne peut être déterminé avec précision qu'avec un scanner ou un cone beam (CBCT), le second ayant l'avantage d'un temps d'acquisition plus court et d'une dose plus faible que le premier. Les recommandations de recours au CBCT pour chaque site implantaire vont entraîner une augmentation de la dose de rayons délivrée aux patients. Dans les cas simples, l'examen clinique approfondi fournit les éléments pour le choix du diamètre et la radiographie panoramique permet de déterminer la longueur de l'implant. Schropp et al., en 2011, indiquent que le scanner conventionnel fournit des informations qui modifient le choix initial de l'implant réalisé avec une simple radiographie panoramique. À ce jour, il n'existe pas d'étude qui permette de faire le même constat avec le CBCT. Le but de cette étude est de comparer les tailles d'implant (longueur et diamètre) choisies avec une panoramique classique, une panoramique reconstituée à partir d'un CBCT (CBCT-pan) et des coupes perpendiculaires de CBCT.
Soixante-et-onze patients qui avaient besoin d'une restauration implantaire unitaire dans les secteurs prémolaire maxillaire ou molaire mandibulaire ont été inclus dans l'étude, totalisant les 103 sites étudiés. Pour chaque patient, une radiographie panoramique et un CBCT ont été réalisés. Les appareils et logiciels utilisés pour l'étude sont précisés (radiographie panoramique Soredex, CBCT ICat New generation). Une épaisseur de coupe idéale a été fixée à 10 mm pour l'image panoramique issue du CBCT. Pour le choix de l'implant, les documents obtenus par radiographie panoramique, CBCT-pan et coupes CBCT pour les 103 sites ont été analysés par 3 observateurs familiarisés avec l'exercice de programmation implantaire qui ont noté les points apical, cervical, mésial et distal de la zone à implanter. Les références de quatre marques d'implants ont été utilisées (Nobel Biocare MK III, Straumann, 3i Osseotite et Titamax) et un programme a déterminé l'implant idéal en fonction des valeurs enregistrées par les examinateurs.
L'implant idéal était significativement plus étroit quand il était choisi sur des coupes CBCT par rapport aux deux types de panoramiques. Il était aussi plus étroit avec des radiographies panoramiques qu'avec des CBCT-pan dans le secteur prémolaire maxillaire (mais pas dans le secteur molaire mandibulaire). Les implants étaient aussi choisis plus courts avec les coupes CBCT qu'avec les deux types de panoramiques. La différence est significative dans le secteur molaire mandibulaire.
Les risques d'avoir choisi un implant trop long ou trop large sont donc plus importants avec des radiographies panoramiques numériques ou issues d'un examen CBCT qu'avec une évaluation sur coupes CBCT.
Les limites de cette étude sont les critères de recrutements des 71 patients et le fait que les secteurs postérieurs maxillaires et antérieurs en sont exclus.