Éditorial
rédacteur en chef
L'analyse du livre de Delphine Tardivo et Frédéric Camilleri, Prévention et gestion du risque contentieux en odontologie, qui vient de paraître aux Éditions CdP (voir la rubrique « Bibliographie » de ce numéro), m'a inspiré quelques réflexions...
En effet, cet ouvrage regroupe en 260 pages l'ensemble des obligations administratives légales, juridiques et déontologiques auquel tout praticien doit se soumettre. Et, pour être complet, il consacre une seconde partie...
L'analyse du livre de Delphine Tardivo et Frédéric Camilleri, Prévention et gestion du risque contentieux en odontologie, qui vient de paraître aux Éditions CdP (voir la rubrique « Bibliographie » de ce numéro), m'a inspiré quelques réflexions...
En effet, cet ouvrage regroupe en 260 pages l'ensemble des obligations administratives légales, juridiques et déontologiques auquel tout praticien doit se soumettre. Et, pour être complet, il consacre une seconde partie à la procédure et à la gestion des litiges.
Confirmant l'impression que j'ai ressentie à la lecture du sommaire, les auteurs font part, dans la préface, de leur crainte de voir « le jeune confrère qui ouvre cet ouvrage se démoraliser devant tant d'obligations ».
On touche ainsi à l'une des causes de démotivation que peut connaître un nouveau diplômé au moment de s'engager dans un exercice libéral. Mais il en existe d'autres, plus insidieuses, émanant de la politique de santé qui se dessine actuellement. Il suffit pour s'en convaincre de suivre l'actualité et d'entendre par exemple Brigitte Dormont, une économiste, spécialiste des questions de santé et professeur de l'université Paris-Dauphine, déclarer sur France Culture, début avril, que « la loi de santé est la mort annoncée de la médecine libérale et que c'est une bonne chose ».
Il y a donc du souci à se faire quant au devenir de notre profession, et c'est d'autant plus rageant que ce changement qui, à n'en pas douter, ne sera bénéfique à moyen terme ni pour les professionnels, ni pour les patients, s'effectue dans l'indifférence générale. Qui s'est indigné de voir l'importante « loi de modernisation de la santé » votée par 23 des seuls 35 députés présents à l'Assemblée nationale, qui en compte 577 ?
Vous comprendrez aisément que des praticiens comme moi, proches de la fin d'un long exercice professionnel, puissent être inquiets face à un avenir qui s'annonce calamiteux : la diminution, voire la disparition des nouveaux cotisants ne vont-elles pas affecter gravement les régimes de retraite actuels ?
Je constate heureusement et notamment parmi vous, lecteurs des Cahiers de prothèse, que la passion pour votre profession fait oublier les tracasseries administratives et les angoisses de demain mais, de grâce, bougez-vous quand même pour refuser les désagréments qui vont toucher notre exercice et la santé de nos patients !