La prothèse et les empreintes, une histoire sans fin…

La conception et la réalisation des prothèses jouent un rôle déterminant dans le succès à moyen et long termes du traitement implantaire. La mise en précontrainte de l’interface « os-implant » induite par le vissage ou le scellement d’une armature inadaptée, combinée aux contraintes fonctionnelles expose le système à un risque accru de complications, parfois irréversibles. La recherche d’une « adaptation passive » demeure donc une priorité.

Parmi les différents moyens d’améliorer l’adaptation des prothèses sur implants, on peut souligner l’intérêt des techniques d’élaboration d’armature par frittage ou usinage qui, en supprimant le traditionnel protocole de fonderie à cire perdue, apportent une grande précision dimensionnelle. Mais ces récentes améliorations technologiques n’ont de sens que si les informations de position des appuis implantaires transmises au laboratoire de prothèse sont très précises. C’est donc encore une fois la qualité de l’empreinte et donc celle du modèle de travail qui tiennent une place déterminante dans ce type de traitement prothétique.

Ce numéro spécial « empreintes et prothèse sur implants » abordera de nombreux aspects techniques et cliniques. En introduction à ce numéro, deux articles « didactiques » feront le point sur les matériels et les techniques ainsi que sur les matériaux d’empreintes pour guider le clinicien dans ses choix. La recherche de la précison au cours de la chaine d’élaboration prothétique fait l’objet de plusieurs stratégies qui seront présentées et discutées.

Dans le cadre de l’édentement unitaire en secteur esthétique, l’approche plus spécifique de l’enregistrement des tissus mous sera présentée. En s’appuyant sur un système, les possibilités offertes par les empreintes optiques seront illustrées par une série de cas cliniques. Dans le cadre de l’édentement complet et de la prothèse amovible complète supra-implantaire, le choix du protocole d’empreinte sera analysé à partir des données scientifiques publiées et discuté en fonction des situations cliniques. Enfin, concernant les prothèses fixes implanto-portées de grande étendue, les stratégies d’empreintes seront là aussi analysées avec la même rigueur scientifique et illustrées par plusieurs cas cliniques.

J’adresse de nombreux remerciements aux collègues et auteurs pour leur contribution et la production des contenus, ainsi qu’à l’équipe rédactionnelle « des Cahiers » pour leur réactivité qui a permis la réalisation de ce numéro.

En souhaitant à tous une très bonne lecture et surtout d’excellentes empreintes !

…mais heureusement aussi une histoire sans cesse renouvelée.