éditorial
rédacteur en chef
Chers abonnés aux Cahiers de prothèse, si vous lisez ces lignes en cette fin d’année 2012, c’est que la fin du monde n’a pas encore eu lieu… Pour vous éviter le stress de l’inconnu, on peut faire confiance à des archéologues américains qui affirment que la fin du monde n’est pas programmée au 21 décembre. La découverte d’un calendrier complet dans une grotte exhumée au Guatemala leur a permis de conclure que les mayas n’avaient pas prévu la...
Chers abonnés aux Cahiers de prothèse, si vous lisez ces lignes en cette fin d’année 2012, c’est que la fin du monde n’a pas encore eu lieu… Pour vous éviter le stress de l’inconnu, on peut faire confiance à des archéologues américains qui affirment que la fin du monde n’est pas programmée au 21 décembre. La découverte d’un calendrier complet dans une grotte exhumée au Guatemala leur a permis de conclure que les mayas n’avaient pas prévu la fin du monde pour 2012, mais uniquement la fin d’un cycle. Ouf ! pour cette fin c’est réglé mais il semble bien que l’année 2013 sera néanmoins sous le signe de ces trois lettres. On va, en effet, pouvoir s’interroger sur les nombreuses fins prévisibles ou imprévisibles, touchant le monde entier ou le seul petit monde hexagonal de l’Odontologie :
– allons-nous voir la fin de la crise économique mondiale, avec toutes ses retombées néfastes pour nos finances, nos emplois, nos vies quotidiennes ?
– allons-nous voir la fin de tous ces fanatismes religieux qui servent de prétexte aux hommes pour se dresser les uns contre les autres ?
– pourrons-nous assister au désamorçage ou à la fin des guerres qui animent les êtres humains depuis la nuit des temps dès lors qu’il y a quelques richesses à partager ?
Bien entendu, aucun économiste, aucun prévisionniste, aucun philosophe et bien entendu aucun homme politique n’est capable de répondre à ces questions.
Et pour notre monde odontologique, comment pouvons-nous nous projeter dans l’année 2013 ?
Même si les points évoqués ci-dessus peuvent avoir une influence, dans notre domaine, les éléments d’analyse sont plus concrets, rendant les prévisions plus accessibles. Alors quelles fins pour 2013 ?
– La fin de l’exercice libéral dans son ensemble ? À l’écoute des différents médias, relayant le discours des politiques et des thèmes qui font vendre du papier et de l’audience, on doit pouvoir répondre par l’affirmative. La création des filières de soin via les mutuelles, la pérennité du gel des honoraires, l’image négative des praticiens de santé diffusée à longueur de journée, le manque d’incitation des jeunes générations à compenser les départs en retraite, l’action dispersée des syndicats… tous ces indicateurs clignotent en rouge.
– La fin du libre choix du praticien par le patient : c’est la conséquence du paragraphe précédent comme, par ailleurs, la fin d’une qualité des soins égale pour tous.
– Pour les thérapeutiques prothétiques, la fin de la pensée unique « tout pour l’implant » ? Dans ce domaine, il semblerait que cela soit bien parti car, outre le facteur économique évoqué ci-dessus, le champ des contre-indications à la chirurgie s’étend de plus en plus, les publications tendant à évoquer la fréquence et les modalités de traitement des « péri-implantites » se multiplient, et le temps passant, les pronostics de succès des traitements implantaires sont à la baisse…
– Dans le domaine de l’édition, la fin du support papier ? au profit du tout numérique ? On en parle depuis longtemps, c’est – paraît-il – une question de génération. L’âge de la retraite recule et, avec la diversité de la population, on trouvera encore en 2013 de nombreux lecteurs qui prendront du plaisir à feuilleter leur journal, leur magazine et leur revue de formation continue préférée. Cela n’empêchera pas, en parallèle, de mettre à disposition des passionnés du numérique des bibliothèques et des applications pour tablettes et smartphones, et là, c’est maintenant : vous pouvez désormais retrouver les Éditions CdP sur l’Apple Store et Androïd Market.
Pour cette nouvelle année, on espère aussi la fin de ce pessimisme chronique qui a tendance à nous envahir. On va pour cela faire confiance à cette imagination et à cette dynamique que les forces vives de la profession ne manqueront pas de nous insuffler.
Pour terminer un édito, il faut bien entendu trouver le mot de la fin : c’est peut-être jouer la facilité, mais c’est vraiment le moment de vous souhaiter, à vous lecteurs, à vous auteurs et à vous industriels qui nous soutiennent, une année 2013 heureuse et prospère.