synthèses
L’élévation du plancher sinusien est la méthode la plus utilisée dans le secteur postérieur maxillaire pour augmenter la hauteur osseuse disponible pour la pose d’implants. De bons taux de succès ont été rapportés dans plusieurs revues de synthèses. L’os autogène est généralement privilégié et les implants insérés dans ces secteurs greffés présentent de bons taux de survie. Néanmoins, l’utilisation d’os autogène est associé à un risque de...
L’élévation du plancher sinusien est la méthode la plus utilisée dans le secteur postérieur maxillaire pour augmenter la hauteur osseuse disponible pour la pose d’implants. De bons taux de succès ont été rapportés dans plusieurs revues de synthèses. L’os autogène est généralement privilégié et les implants insérés dans ces secteurs greffés présentent de bons taux de survie. Néanmoins, l’utilisation d’os autogène est associé à un risque de complications sur le site donneur et de résorption du greffon. Un substitut osseux d’origine bovine, le Bio-Oss® (Geistlich Pharma AG) est fréquemment utilisé dans les procédures de greffe seul ou associé à de l’os autogène. D’un point de vue biologique il est intéressant d’associer les deux pour les propriétés ostéo-inductives de l’os autogène. La quantité d’os néoformé est comparable avec ou sans os autogène associé au Bio-Oss® selon une revue de synthèse publiée en 2009 (Handschel et al.) mais le devenir des implants placés dans ces sites greffés n’était pas analysé. Le but de cette étude est de voir s’il existe une différence de résultats sur les implants placés dans les sites greffés par voie latérale avec Bio-Oss® seul ou associé à de l’os autogène.
Une revue de synthèse a été réalisée sur Medline (PubMed) pour rechercher des études humaines publiées entre janvier 1990 et juin 2010 en langue anglaise. Les critères d’inclusion et de sélection des études sont détaillés. La recherche initiale a fourni 879 références. Seuls 173 résumés et 68 articles ont été analysés. Au total, 35 articles ont été inclus pour cette revue de synthèse. Aucun article issu de la recherche manuelle n’a été inclus dans la synthèse. Les risques de biais des études ont été considérés comme élevés (randomisation inadaptée…).
Pour les 35 études retenues, les critères suivants ont été évalués pour les 2 groupes : la survie des superstructures n’a été comparée dans aucune étude ; la survie des implants à 1 an a été comparée dans une seule étude (96 % avec Bio-Oss® seul et 94 % avec mélange). Il n’y a pas de différence en termes d’os régénéré entre les 2 groupes. Les 2 modalités de traitement induisent un contact os-implant comparable. La plupart des études montrent que le Bio-Oss® se résorbe peu mais il n’y a pas d’étude à long terme du Bio-Oss® résiduel. La fréquence et la sévérité des complications post-opératoires semblent similaires, mais il n’y a pas de comparaison dans la même étude.
Le manque de hauteur osseuse dans les secteurs postérieurs maxillaires peut contre-indiquer la pose d’implants. Cette insuffisance de hauteur peut être compensée par l’apposition d’os sous la membrane sinusienne. Cet os peut être autogène ou d’origine bovine. L’intérêt du substitut osseux est la suppression d’un second site opératoire et des complications associées. Les résultats obtenus en termes de comblement osseux sont équivalents, avec Bio-Oss® seul ou associé à de l’os autogène. Le but de cette revue de synthèse est de déterminer si une des 2 options thérapeutiques a un avantage en termes de taux de survie des implants placés dans ces sites ou des suprastructures mises en place. Elle a aussi pour objectif de trouver des différences sur le pourcentage d’os néoformé, le taux de contact osseux, les complications post-opératoires.
Les résultats trouvés dans la littérature sont de faible qualité et ne permettent pas de dire si l’association du Bio-Oss® avec de l’os autogène a un intérêt par rapport au Bio-Oss® seul.
Les données de la littérature sont insuffisantes pour déterminer l’avantage d’une option thérapeutique sur l’autre.