éditorial
Ce numéro consacré à la prothèse amovible partielle n’est pas un choix hasardeux. Il répond à un sentiment, que l’on perçoit de plus en plus prégnant, d’une nécessité de reconsidérer cette thérapeutique pour mieux en maîtriser les indications et la réalisation. Ce regain d’intérêt n’est pas sans rapport, paradoxalement, avec l’essor de l’implantologie prothétique, qui constitue, à l’instar de la dentisterie adhésive il y a 25 ans, une révolution...
Ce numéro consacré à la prothèse amovible partielle n’est pas un choix hasardeux. Il répond à un sentiment, que l’on perçoit de plus en plus prégnant, d’une nécessité de reconsidérer cette thérapeutique pour mieux en maîtriser les indications et la réalisation. Ce regain d’intérêt n’est pas sans rapport, paradoxalement, avec l’essor de l’implantologie prothétique, qui constitue, à l’instar de la dentisterie adhésive il y a 25 ans, une révolution récente de la pratique quotidienne. En effet, si la prothèse sur implants constitue aujourd’hui une indication de premier choix pour compenser un édentement, ses contraintes et ses limites n’en n’ont pas moins été analysées et précisées avec le recul des années. Face à des contre-indications d’ordre médical, anatomique, esthétique, financier ou psychologique, le recours à la prothèse conventionnelle fixée ou amovible reste d’actualité. À ce titre, ces disciplines conventionnelles évoluent également, par le biais des matériaux et la banalisation des procédés CAO et CFAO. La prothèse amovible partielle reste une discipline hautement « formatrice » : elle implique un abord global de la problématique de l’édentation, par une analyse raisonnée des facteurs biomécaniques, du support parodontal des dents restantes, de la qualité des tissus d’appui et du contexte occlusal. Elle nécessite des compétences en termes de connaissance des matériaux, des concepts occlusaux, d’esthétique par la gestion des volumes. Même si elle est transitoire, sa conception et sa réalisation nécessitent la même rigueur dans l’anticipation. Les trois premiers articles du numéro permettront au lecteur de revisiter les « fondamentaux » que constituent les principes de conception, les empreintes et la gestion de l’occlusion. Puis, la prothèse composite, qui associe prothèse fixée et prothèse amovible, sera abordée dans les articles suivants en laissant percevoir l’importance de la relation singulière qui s’établit avec les laboratoires de prothèse, à l’heure où les procédés assistés par ordinateur et du soudage laser offrent de nouvelles perspectives à nos traitements.