éditorial
rédacteur en chef
Les vacances passées en France sont souvent l’occasion de découvrir les différentes facettes de notre société. Le cheminement sur les routes départementales comme le passage dans les grandes villes font apparaître un pays de contrastes dans les paysages et les comportements.
Les villages ou petites bourgades traversées présentent des façades de maisons claires et fleuries, des haies taillées au cordeau, des terrains environnants, prairies ou champs cultivés parfaitement...
Les vacances passées en France sont souvent l’occasion de découvrir les différentes facettes de notre société. Le cheminement sur les routes départementales comme le passage dans les grandes villes font apparaître un pays de contrastes dans les paysages et les comportements.
Les villages ou petites bourgades traversées présentent des façades de maisons claires et fleuries, des haies taillées au cordeau, des terrains environnants, prairies ou champs cultivés parfaitement entretenus. Tout respire le calme, le souci de propreté, de coquetterie, de respect de l’environnement. Un bref passage dans les cafés ou restaurants locaux fait apparaître une population joviale qui lit la presse régionale, commente les résultats sportifs ou les caprices de la météo autour d’un verre en préparant le tiercé ou le loto et semble très peu préoccupée par les sujets qui font les grands titres de la presse nationale.
L’approche des grandes agglomérations donne une impression totalement différente. Le franchissement de ronds-points le plus souvent très joliment fleuris et aménagés s’ouvre rapidement sur des « zones d’activités commerciales » stéréotypées : des panneaux publicitaires tous les 10 mètres et la succession des mêmes enseignes de grande distribution. La progression vers le centre ville conduit vers des paysages urbains caractérisés par des tags sur les tabliers des ponts et sur la moindre surface de mur « disponible », par des immeubles propres et lumineux mais côtoyant des façades plus ou moins crasseuses, dans un environnement de feux de signalisation et de files de voitures cohabitant difficilement avec la foule des piétons.
Des coups de klaxon rappellent à l’ordre l’automobiliste trop lent ou hésitant à choisir sa direction, le serveur sur la terrasse du café délivre les consommations le regard ailleurs, le passant, téléphone portable à l’oreille, jette sur le trottoir sa barquette ou sa cannette de bière vides… Les kiosques à journaux ou les points presse mettent en évidence des unes de journaux ou d’hebdomadaires jouant la surenchère dans la vulgarité, dans l’irrespect de la fonction ou de la vie privée des personnes dites « publiques ».
Ces impressions, assurément caricaturales et limitées reflètent cependant des environnements qui, vus sous l’aspect de l’éducation par l’exemple, sont très peu favorables à la construction psychologique et comportementale des enfants ou des adolescents des villes et des banlieues.
Alphonse Allais préconisait de « construire les villes à la campagne parce que l’air y est plus pur… » mais, pas seulement, cela pourrait être aussi pour l’exemple donné dans nos villages du respect de l’environnement, du respect de la personne et de la recherche de convivialité.