Les cahiers de prothèse n° 151 du 01/09/2010

 

bibliographie

Christophe Lesage  

L’émergence des minivis comme ancrage osseux, à la fin des années 1990, a permis d’élargir les indications thérapeutiques et de résoudre des problématiques orthodontiques, parfois insolubles. Faire le point sur cette technique à l’avenir prometteur est ce que proposent les auteurs, au travers d’un ouvrage didactique, présentant les différentes facettes de ces nouveaux outils que sont les minivis.

Le premier chapitre est consacré au matériel. Les différents...


L’émergence des minivis comme ancrage osseux, à la fin des années 1990, a permis d’élargir les indications thérapeutiques et de résoudre des problématiques orthodontiques, parfois insolubles. Faire le point sur cette technique à l’avenir prometteur est ce que proposent les auteurs, au travers d’un ouvrage didactique, présentant les différentes facettes de ces nouveaux outils que sont les minivis.

Le premier chapitre est consacré au matériel. Les différents systèmes sont présentés avec une grande objectivité, laissant ainsi libre choix aux praticiens.

Concernant l’alliage des minivis, les auteurs ne tranchent pas entre acier chirurgical et titane, mais présentent ces deux options selon des critères technologiques.

La controverse sur l’ostéointégration des minivis en titane aurait pu être évitée, en évoquant le terme de tolérance biologique, afin de ne pas entretenir la confusion avec l’ostéointégration de la pratique implantaire classique.

Les possibilités thérapeutiques sont ensuite explicitées avec un panel de mouvements réalisables grâce aux ancrages par minivis, notamment les mouvements unitaires de type ingression, rotation ou correction de version par des mécaniques simplifiées. L’étude des sites d’insertion selon un plan anatomique permettra à tout praticien d’évaluer la faisabilité et l’innocuité de ses indications implantaires.

Le sinus maxillaire est présenté comme un obstacle majeur alors qu’un double ancrage cortical vestibulaire sinusien permettrait d’obtenir une stabilité primaire supérieure si les conditions locales l’autorisent.

Un tableau récapitulatif avec les sélections de minivis à retenir pour chaque site d’insertion fournit un outil de travail très pratique.

Le chapitre développant les problèmes et solutions reflète la grande expérience des auteurs et corrobore les résultats des équipes expérimentées de par le monde. Il met en évidence le fait que la mise en place de minivis n’est pas anodine, mais que la connaissance de l’anatomie, doublée d’une expérience en chirurgie buccale sont nécessaires.

Le volet consacré au plan de traitement, qui aurait pu être placé avant les cas cliniques, rappelle que la communication entre orthodontiste et chirurgien est essentielle pour optimiser le succès de ces traitements.

Il est certain que l’omnipraticien trouvera dans ces techniques un nouvel outil préprothétique grâce à des corrections ponctuelles par mécanique allégée.

La dernière partie présente différentes situations cliniques où les minivis sont, soit des alternatives, soit l’unique solution à une problématique particulière.

À la lumière de ces cas cliniques, l’orthodontiste, autant que l’omnipraticien, pourront se faire une idée des mécaniques à mettre en place ou pour développer leurs propres indications de minivis.

Il n’était pas aisé de faire un état des lieux d’une technique en plein essor, dont la diffusion n’est encore que limitée.

Les minivis apparaissent comme un nouvel outil dans l’arsenal thérapeutique, mais ne remplacent, en aucune manière, les techniques classiques éprouvées.

Le mérite des auteurs n’en est que plus grand de fournir aux praticiens une synthèse, et en quelque sorte un mode d’emploi de ces minivis en pratique quotidienne.