Les cahiers de prothèse n° 151 du 01/09/2010

 

bibliographie

Franck Forestier  

Si depuis l’Égypte ancienne, nous avons la preuve que les soins bucco-dentaires sont une préoccupation de l’humanité, la lecture du dernier ouvrage, rédigé sous la direction de Gérard Rey et Patrick Missika, nous confirme que les traitements de dentisterie sont entrés dans le XXIe siècle. En effet, les auteurs nous présentent les lasers comme faisant partie intégrante des thérapeutiques de l’odontologie moderne.

Sans faire du lecteur un spécialiste des...


Si depuis l’Égypte ancienne, nous avons la preuve que les soins bucco-dentaires sont une préoccupation de l’humanité, la lecture du dernier ouvrage, rédigé sous la direction de Gérard Rey et Patrick Missika, nous confirme que les traitements de dentisterie sont entrés dans le XXIe siècle. En effet, les auteurs nous présentent les lasers comme faisant partie intégrante des thérapeutiques de l’odontologie moderne.

Sans faire du lecteur un spécialiste des propriétés physico-chimiques des ondes, la présentation succincte des principaux éléments fondamentaux et des différents appareils disponibles sur le marché permet de faire ses premiers pas en physique ondulatoire. Ensuite, s’appuyant à la fois sur une riche iconographie de différents cas cliniques et sur l’expérience clinique des différents intervenants, il est loisible de découvrir toutes les possibilités de cette technique. En effet, destiné aussi bien à l’étudiant en chirurgie dentaire qu’au praticien plus expérimenté, ce livre présente tout ce que les lasers permettent de traiter.

Cela couvre :

–  les soins conservateurs avec des mutilations dentinaires moindres, associés aux procédés de collages, mais aussi les effets microscopiques sur le cristal d’hydroxyapatite en termes de désinfection et de résistance physique ;

– l’endodontie avec la problématique de la désinfection du complexe réseau canalaire et de l’étanchéité de son obturation ;

– la chirurgie, qu’elle soit parodontale ou extractionnelle, les lasers coupant aussi bien les tissus mous que durs ;

– l’implantologie, que ce soit pour la mise en place des implants dans un environnement approprié ou pour les péri-implantites, source d’un nombre conséquent de pertes implantaires et qui, par ce procédé, sont traitées, facilitant ainsi la conservation de reconstitutions prothétiques qui, dans d’autres temps, auraient été à revoir.

L’association laser/implantologie nous montre malgré tout les limites actuelles de ces traitements. Et celles-ci sont techniques et économiques !

Le coût d’investissement et le haut degré de formation exigés par les lasers entraînent une sélection des praticiens aptes à utiliser ces nouveautés. Sélection qui touche aussi les patients, car comme le rappellent les auteurs : les honoraires pour ce type de traitement restent conséquents.

En résumé, cet ouvrage, s’il permet d’ouvrir l’horizon professionnel des praticiens en leur offrant des perspectives thérapeutiques innovantes, les renvoie aussi aux limites de l’exercice actuel de la dentisterie.