Les cahiers de prothèse n° 151 du 01/09/2010

 

revue de presse

Stéphane Viennot  

Objectifs

Le but de cette étude était de suivre sur une période de 15 ans, l’évolution de restaurations céramiques à préparations recouvrantes et extensives et collées sur l’émail et la dentine.

Méthodologie

L’étude a porté sur toutes les restaurations postérieures tout céramique de recouvrement partiel ou total à collage amélo-dentinaire, réalisées de novembre 1992 à décembre 1998. Au total, 252 restaurations de recouvrement (IPS Empress) ont...


Objectifs

Le but de cette étude était de suivre sur une période de 15 ans, l’évolution de restaurations céramiques à préparations recouvrantes et extensives et collées sur l’émail et la dentine.

Méthodologie

L’étude a porté sur toutes les restaurations postérieures tout céramique de recouvrement partiel ou total à collage amélo-dentinaire, réalisées de novembre 1992 à décembre 1998. Au total, 252 restaurations de recouvrement (IPS Empress) ont été effectuées sur 121 patients. Le collage amélo-dentinaire a été réalisé à l’aide d’adhésifs « mordançage-rinçage » : 3 adhésifs « 3 étapes » et 1 adhésif « 2 étapes ». Pour 106 restaurations, le classique Syntac® a été utilisé en combinaison avec le Variolink®, composite-résine de collage à polymérisation duale. Les autres restaurations ont été collées avec le composite-résine à polymérisation chimique Bisfil 2B® avec un choix de systèmes adhésifs « mordançage-rinçage » à 3 étapes : classic Gluma® (37), Allbond 2® (57), Syntac® (32) et le système « mordançage-rinçage » à 2 étapes : One step® (20). Pendant 15 ans, les restaurations céramiques ont été évaluées chaque année à l’aide de critères spécifiques définis.

Résultats

Des sensibilités postopératoires ont été relevées pendant la mastication chez 4 patients, sur une durée de 2 à 4 semaines après collage. Sur les 228 restaurations céramiques, 55 (24,1 %) se sont soldées par des échecs : perte des restaurations (18), fracture de céramique (16), récidive carieuse (11). Des différences significatives dans les taux d’échec ont été observées entre les systèmes adhésifs, mais pas entre les 2 composites-résines de collage. Les restaurations de recouvrement céramique collées sur dents dépulpées ont subi un échec dans 39 % des cas et seulement dans 20,9 % des cas sur dents pulpées. Les analyses statistiques ont montré des situations spécifiques conduisant à l’échec parmi lesquelles l’existence de parafonctions et l’absence de vitalité de la dent restaurée.

Conclusion

Après un suivi de 15 ans, la réalisation de restaurations collées tout céramique montre des avantages : conservation d’un maximum de tissus sains, diminution du nombre des traitements endodontiques, suppression de la recherche d’une rétention excessive avec mise en œuvre de limites cervicales profondes.