revue de presse
Le but de cette étude était de suivre sur une période de 15 ans, l’évolution de restaurations céramiques à préparations recouvrantes et extensives et collées sur l’émail et la dentine.
L’étude a porté sur toutes les restaurations postérieures tout céramique de recouvrement partiel ou total à collage amélo-dentinaire, réalisées de novembre 1992 à décembre 1998. Au total, 252 restaurations de recouvrement (IPS Empress) ont...
Le but de cette étude était de suivre sur une période de 15 ans, l’évolution de restaurations céramiques à préparations recouvrantes et extensives et collées sur l’émail et la dentine.
L’étude a porté sur toutes les restaurations postérieures tout céramique de recouvrement partiel ou total à collage amélo-dentinaire, réalisées de novembre 1992 à décembre 1998. Au total, 252 restaurations de recouvrement (IPS Empress) ont été effectuées sur 121 patients. Le collage amélo-dentinaire a été réalisé à l’aide d’adhésifs « mordançage-rinçage » : 3 adhésifs « 3 étapes » et 1 adhésif « 2 étapes ». Pour 106 restaurations, le classique Syntac® a été utilisé en combinaison avec le Variolink®, composite-résine de collage à polymérisation duale. Les autres restaurations ont été collées avec le composite-résine à polymérisation chimique Bisfil 2B® avec un choix de systèmes adhésifs « mordançage-rinçage » à 3 étapes : classic Gluma® (37), Allbond 2® (57), Syntac® (32) et le système « mordançage-rinçage » à 2 étapes : One step® (20). Pendant 15 ans, les restaurations céramiques ont été évaluées chaque année à l’aide de critères spécifiques définis.
Des sensibilités postopératoires ont été relevées pendant la mastication chez 4 patients, sur une durée de 2 à 4 semaines après collage. Sur les 228 restaurations céramiques, 55 (24,1 %) se sont soldées par des échecs : perte des restaurations (18), fracture de céramique (16), récidive carieuse (11). Des différences significatives dans les taux d’échec ont été observées entre les systèmes adhésifs, mais pas entre les 2 composites-résines de collage. Les restaurations de recouvrement céramique collées sur dents dépulpées ont subi un échec dans 39 % des cas et seulement dans 20,9 % des cas sur dents pulpées. Les analyses statistiques ont montré des situations spécifiques conduisant à l’échec parmi lesquelles l’existence de parafonctions et l’absence de vitalité de la dent restaurée.
Après un suivi de 15 ans, la réalisation de restaurations collées tout céramique montre des avantages : conservation d’un maximum de tissus sains, diminution du nombre des traitements endodontiques, suppression de la recherche d’une rétention excessive avec mise en œuvre de limites cervicales profondes.