revue de presse
Olivier Etienne* Jean-Claude Schoeffler**
Les auteurs cherchent à dresser un état de la situation de l’implantologie en Suisse. Les informations recherchées sont : le degré de notoriété des marques d’implants, l’utilisation des différents systèmes implantaires, les superstructures, le succès, les échecs, le recall et le suivi d’une formation continue.
Les auteurs ont envoyé entre août et octobre 2006 un questionnaire destiné à relever les informations personnelles...
Les auteurs cherchent à dresser un état de la situation de l’implantologie en Suisse. Les informations recherchées sont : le degré de notoriété des marques d’implants, l’utilisation des différents systèmes implantaires, les superstructures, le succès, les échecs, le recall et le suivi d’une formation continue.
Les auteurs ont envoyé entre août et octobre 2006 un questionnaire destiné à relever les informations personnelles (âge, sexe, formation, etc.) ainsi que les pratiques en matière d’implantologie, à tous les membres de la Société suisse d’odontologie. Ces données ont ensuite été comparées avec celles d’une même étude menée en 1994 par les mêmes auteurs.
L’échantillon total de praticiens contactés est de 3 315. Le taux de retour a été de 47,3 %, soit 1 568 réponses. Parmi ceux-ci, 816 praticiens (52,1 %) réalisent la chirurgie et la prothèse ; 29 (1,8 %) ne s’occupent que de la chirurgie ; 444 (28,3 %) s’occupent exclusivement de la prothèse et, enfin 277 praticiens (17,7 %) adressent systématiquement leurs patients pour la réhabilitation implanto-prothétique complète.
Straumann, NobelBiocare et Frialit sont les trois systèmes ayant le meilleur degré de notoriété. En pratique, donc en termes d’utilisation chirurgicale, Straumann (77,6 %) et Nobel Biocare (22,2 %) devancent largement les autres systèmes.
Parmi les praticiens pratiquant la chirurgie, près des 2/3 posent plus de 20 implants/an : 31,2 % posent plus de 50 implants/an et 32,3 % posent entre 21 et 49 implants.
Concernant les indications les plus fréquentes, le traitement de la mandibule arrive largement en tête avec successivement : l’édentement total, l’édentement intercalé, puis l’édentement terminal.
Il ressort de ces données qu’au moins un tiers des chirurgiens-dentistes installés en cabinet libéral en Suisse sont actifs dans le domaine de l’implantologie. En comparant les deux études, le nombre de praticiens qui assument à la fois la partie chirurgicale et la partie prothétique a plus que doublé (340 en 1994, 816 en 2006). Le nombre de ceux qui s’occupent exclusivement de la prothèse sur implants a également augmenté de façon significative (265 en 1994, 444 en 2006) pendant la période considérée. Enfin, le nombre total d’implants posés a lui aussi fortement augmenté puisqu’en 1994, 75 % des praticiens posaient « jusqu’à 20 implants/an », contre 63,5 % en 2006 qui en posent plus de 20 par an.