Les cahiers de prothèse n° 150 du 01/06/2010

 

éditorial

Jean Schittly*   Éric Robbiani**  

La célébration d’un anniversaire donne traditionnellement l’occasion de raviver des souvenirs, de faire un bilan mêlant à la fois tentatives et réussites, et de se projeter vers l’avenir…

La vie des Cahiers de prothèse a commencé en janvier 1973 à l’initiative d’un trio fondateur composé de Christian Knellesen (rédacteur en chef), Claude Labouze (directeur de la publication) et Michel Degrange (rédacteur). Celui-ci quitte le groupe en 1986, et Michel...


La célébration d’un anniversaire donne traditionnellement l’occasion de raviver des souvenirs, de faire un bilan mêlant à la fois tentatives et réussites, et de se projeter vers l’avenir…

La vie des Cahiers de prothèse a commencé en janvier 1973 à l’initiative d’un trio fondateur composé de Christian Knellesen (rédacteur en chef), Claude Labouze (directeur de la publication) et Michel Degrange (rédacteur). Celui-ci quitte le groupe en 1986, et Michel Pompignoli prend le poste de rédacteur en chef adjoint en 1990. Fin 1995, le groupe CdP, cédé à Initiatives Santé (Wolters Kluwer France), a déménagé de la rue de Richelieu pour l’avenue de l’Europe à Vélizy. Depuis cette période de changement, Véronique Tourneux, devenue la secrétaire de rédaction des Cahiers de prothèse, assume toujours ce rôle avec dévouement et efficacité. Anne Boulanger, à cette époque au poste de directrice des rédactions, a mis en place le nouvel organigramme et son rôle actuel de directrice adjointe de l’infocentre Santé humaine la garde proche des Cahiers de prothèse. En 1998, un nouveau duo de rédacteurs s’est installé aux Cahiers : Antoine Vassallo, qui participait déjà activement à Clinic, devient le rédacteur en chef, assisté d’Éric Robbiani, rédacteur en chef adjoint. Depuis septembre 1999, Jean Schittly a succédé à Antoine et le duo de rédacteurs assure avec plaisir et enthousiasme la continuité de cette belle histoire. Mais celle-ci n’existerait pas sans la contribution efficace, professionnelle et souvent amicale des auteurs de notre, de votre revue. Qu’ils publient des articles originaux ou des comptes rendus de lecture, les auteurs contribuent à votre formation et à votre information.

Nous n’oublions pas ceux et celles qui travaillent « en coulisses » et qui permettent à chaque numéro de se construire et de vous arriver dans les temps : les membres du Comité scientifique qui donnent leur avis sur la qualité des articles reçus, les équipes qui assurent l’élaboration et la fabrication de la revue…

À l’approche de la « quarantaine », il y a toujours des questions sur la riche évolution des échecs et des réussites du passé, sur l’avenir surtout. Comment va évoluer la presse « papier » ? Le nombre croissant de titres dans le domaine dentaire est-il une bonne ou une mauvaise chose ? Comment passer à une presse de plus en plus dématérialisée sans perdre son âme et sa singularité ? Internet est entré dans les habitudes pour le privé et le professionnel et l’exploitation des moyens de communication de plus en plus performants laisse envisager un redéploiement des supports privilégiant le numérique. La révolution des TIC (technologies de l’information et de la communication), avec les tablettes informatiques, est inévitable, nous y travaillons pour ne pas manquer le train en marche…

Concernant les échecs, il en est un qui perdure et que nous n’arrivons pas à maîtriser : celui de ne pouvoir intégrer les articles à un moteur de recherche bibliographique international. Cette situation conduit les auteurs à ne donner pour leurs écrits que des références anglaises (difficilement consultables par une majorité de lecteurs), qu’ils peuvent trouver rapidement avec quelques clics de souris, et deux ou trois mots clés. Pour valoriser nos publications francophones, il devient urgent de trouver une solution pour résoudre ce problème.

Toutes ces questions et bien d’autres font l’objet de nos réflexions pour continuer à vous apporter l’information dont vous avez besoin dans votre activité professionnelle. Nous avons déjà des éléments de réponses, mais une chose est certaine, c’est avec les femmes et les hommes qui se sont succédé depuis 37 ans, et ceux qui les rejoindront, que les Cahiers de prothèse seront pour longtemps encore votre revue préférée.

Le sommaire de ce numéro anniversaire s’inscrit dans la continuité en vous proposant :

– deux approches différentes pour des traitements de grande étendue, l’une mettant en évidence la démarche clinique pour restaurer la dimension verticale à l’aide d’une prothèse amovible complète et de prothèses fixées à base zircone (O. Etienne et al.), l’autre exploitant la CFAO pour servir de référence à la réalisation de prothèses complètes fixées (B. Bennasar et al.) ;

– l’expression de l’expérience de cliniciens dans un domaine qu’ils maîtrisent parfaitement, l’esthétique vue par S. Perelmuter et l’occlusion fonctionnelle telle que la pratiquent et l’enseignent M. G. Le Gall, R. Joerger et B. Bonnet ;

– un article caractéristique de formation continue sur un thème de pratique quotidienne : l’inlay-core (F. Descamp et O. Etienne).

Enfin, pour marquer ce numéro anniversaire, nous avons voulu faire un bilan de l’évolution des techniques d’empreinte en prothèse fixée à partir d’une recherche bibliographique centrée exclusivement sur les Cahiers de prothèse depuis le n° 1, qui devrait rappeler des souvenirs aux anciens et montrer aux plus jeunes lecteurs le chemin parcouru.

Bonne lecture et merci de votre fidélité…