revue de presse
Le but de cette étude était d’évaluer le taux de survie, le taux de succès et les complications des restaurations fixées sur implants avec des extensions distales (cantilevers), à la mandibule édentée, sur une période de suivi de 5 années.
Dans cette étude prospective multicentrique, 45 patients totalement édentés ont bénéficié, à la mandibule édentée, de restaurations prothétiques fixées sur implants. Les données ont...
Le but de cette étude était d’évaluer le taux de survie, le taux de succès et les complications des restaurations fixées sur implants avec des extensions distales (cantilevers), à la mandibule édentée, sur une période de suivi de 5 années.
Dans cette étude prospective multicentrique, 45 patients totalement édentés ont bénéficié, à la mandibule édentée, de restaurations prothétiques fixées sur implants. Les données ont été recueillies à plusieurs étapes : à la mise en place des implants, à la mise en place des piliers, à la pose de la prothèse, à 3 et 5 mois après mise en charge. Les paramètres biologiques, implantaires et prothétiques définissant la survie et le succès ont été évalués pour chaque implant : indices de saignement sulculaire (SBI) à 4 sites par implant, hauteur vestibulaire et linguale de gencive kératinisée (mm), niveau muqueux péri-implantaire (en vestibulaire, par rapport au sommet du col implantaire, mesuré en mm), indice de plaque modifié (MPI) à 4 sites par implant, mobilité et examen radiographique de la région péri-implantaire.
La survie était définie comme l’absence de nécessité de changer l’implant ou de refaire la prothèse. Le taux de succès était défini par la mise en parallèle de critères bien établis, choisis pour indiquer la santé de la muqueuse péri-implantaire, l’ostéointégration, la réussite implantaire et les complications.
Un total de 237 implants chez 45 patients totalement édentés a été inclus dans l’étude. Pour chaque patient, 4 à 6 implants ont été placés pour maintenir des prothèses fixées à extensions distales de 6 à 21 mm de longueur (15,6 mm en moyenne). L’âge des patients variait de 34 à 78 ans avec une moyenne de 59,5 ans. Le taux de survie des implants était de 100 % (237/237) et de 95,5 % pour les prothèses (43/45). Le taux global de réussite du traitement était donc de 86,7 % (39/45). Parmi les 6 patients en « échec », 2 ont nécessité la réfection de la prothèse en totalité et 4 ont eu plus de 4 complications.
À la mandibule édentée, une restauration fixée sur implants avec extensions distales est une thérapeutique fiable, validée sur une période d’observation de 5 ans. Bien que les paramètres biologiques d’étude aient montré des différences statistiquement significatives au cours du temps, les valeurs moyennes sont restées dans les limites d’un bon état de santé buccodentaire. Les complications ont été classées comme biologiques ou techniques, la majeure partie étant d’ordre technique (54/79). Les plus nombreuses étaient les fractures de dents en résine acrylique ou de la base résine (20/54). Alors que le taux de survie était de 100 % pour les implants et de 95,5 % pour les prothèses, l’application de critères stricts pour la bonne réussite de la thérapeutique a entraîné un taux global de succès des traitements de 86,7 %.