Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 3 du 01/09/2019

 

Éditorial

Professeur Serge ARMAND  

Rédacteur en chef invité

On peut estimer à juste titre que les protocoles thérapeutiques en implantologie sont arrivés à maturité.

Depuis les premiers travaux publiés par Bränemark en 1969, l'évolution des concepts dans cette discipline n'a jamais cessé ; souvent empiriques et même parfois contradictoires, ces concepts ont abouti à deux facteurs essentiels maintenant reconnus par tous, à savoir :

– la finalité prothétique de l'implantologie ; les sites implantaires sont définis...


On peut estimer à juste titre que les protocoles thérapeutiques en implantologie sont arrivés à maturité.

Depuis les premiers travaux publiés par Bränemark en 1969, l'évolution des concepts dans cette discipline n'a jamais cessé ; souvent empiriques et même parfois contradictoires, ces concepts ont abouti à deux facteurs essentiels maintenant reconnus par tous, à savoir :

– la finalité prothétique de l'implantologie ; les sites implantaires sont définis par le projet prothétique et non plus par les volumes osseux disponibles ;

– la prise en compte des facteurs biologiques d'intégration tissulaire, non seulement au niveau de l'os mais aussi des tissus mous.

L'intégration d'un système implantaire non évolutif dans un milieu biologique en permanente transformation pose un des problèmes essentiels des traitements implantaires : comment obtenir la stabilité des tissus péri-implantaires.

La fin du xxe siècle a été le moment de nombreuses recherches sur l'ostéointégration, son obtention et son maintien.

Depuis le début des années 2000, un autre paramètre conditionnant le premier a été mis en évidence, celui des structures épithélio-conjonctives supra-crestales, autrefois appelées « espace biologique ». Ces structures garantissent l'herméticité entre la cavité buccale et l'os péri-implantaire. L'expérience montre que, lorsque tout se passe bien au niveau cervical du site implantaire, l'ostéointégration est généralement maintenue.

Maturité des traitements implantaires ne signifie pas absence d'évolution.

Les domaines d'application de l'implantologie se multiplient et les recherche et développement sont soumis à une innovation permanente, qui doit être validée par des études indépendantes.

De nombreux champs d'investigation sont étudiés et appliqués ; citons, de façon non exhaustive : l'évolution des biomatériaux, l'arrivée du numérique et de l'intelligence artificielle, la chirurgie assistée et son corollaire, la planification pré-implantaire informatisée, et l'élaboration prothétique par CFAO.

Ce numéro du JPIO est à l'image de cette diversité ; lorsque Paul Mattout m'a demandé d'en être le rédacteur en chef, j'ai essayé de concevoir un numéro très éclectique où chaque lecteur pourra trouver un centre d'intérêt. Je tiens à remercier tous les auteurs et amis qui ont accepté spontanément, malgré leur charge de travail, de participer à ce projet collégial.

Beaucoup de ces auteurs sont membres du PEERS, une structure de réflexion, d'éducation, de recherche et de confrontation d'opinions rassemblant les utilisateurs des systèmes implantaires de Dentsply Sirona. Qu'il me soit aussi permis de remercier Dentsply Sirona France qui a apporté son soutien à ce numéro exceptionnel du JPIO.

Cher lecteur, permettez-moi d'exprimer ma reconnaissance pour le temps que vous consacrerez à la lecture de ces articles, et soyez assurés que l'ensemble des auteurs est à votre disposition pour tout complément d'information que vous seriez amené à leur demander.