Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 2 du 01/05/2018

 

Éditorial

Marc Quirynen  

Rédacteur en chef invité

La thérapie implantaire est très prévisible chez les patients en bonne santé, avec des taux de succès estimés de plus de 97 %, même après 15 ans de mise en charge. Cependant, des complications techniques, biologiques et esthétiques peuvent se produire. Les complications biologiques sont souvent attribuées aux patients (mauvaise hygiène buccale, fumeur, manque de suivi...). Les cliniciens peuvent aussi être responsables de l'apparition de « péri-implantite » et/ou...


La thérapie implantaire est très prévisible chez les patients en bonne santé, avec des taux de succès estimés de plus de 97 %, même après 15 ans de mise en charge. Cependant, des complications techniques, biologiques et esthétiques peuvent se produire. Les complications biologiques sont souvent attribuées aux patients (mauvaise hygiène buccale, fumeur, manque de suivi...). Les cliniciens peuvent aussi être responsables de l'apparition de « péri-implantite » et/ou d'échec implantaire.

Aujourd'hui, le concept du facteur inflammatoire total est de plus en plus accepté par les auteurs. Les paramètres qui contribuent à réduire cette inflammation sont par exemple : le nettoyage des prothèses, l'entretien oral amélioré, la thérapie parodontale stricte, la réduction du tabagisme et également certaines maladies inflammatoires...

Le protocole clinique de pose d'implants a considérablement évolué au cours des dernières décennies, passant d'un protocole strict de « biocompatibilité » (stérilité, refroidissement, double aspiration...) à un protocole visant « la vitesse » et « l'esthétique ». Il n'est pas toujours évident de savoir si le patient bénéficie vraiment de ces changements.

L'étiologie de la péri-implantite est donc très complexe, mais certains facteurs peuvent être préalablement pris en charge pour réduire la susceptibilité des patients (qualité des tissus mous environnants, degré de vascularisation de l'os, restes de ciment...).

Ce numéro spécial vise à discuter de certains des sujets susmentionnés qui, lorsqu'ils sont bien abordés, peuvent améliorer le résultat final des implants oraux.

Je remercie sincèrement tous les auteurs pour leur contribution aux différents chapitres. Malgré leur multiples occupations, ils ont tous accepté de faire un effort supplémentaire pour mener à bien ce numéro.

Implant therapy is very predictable in healthy patients, with estimated success rates up to 97%, even after 15 years of loading. However, technical, biological and aesthetic complications still occur. For biological complications, there is a tendency to blame the patient for the problem (bad oral hygiene, smoker, lack of follow-up...). We, as clinicians, have to understand that we also can be responsible for the introduction of ``peri-implantitis'' and/or implant failure(s).

Today the concept of the total inflammatory burden gains more and more acceptance. Factors to reduce this burden are: e.g. cleansable prostheses, optimal oral maintenance, strict supportive periodontal therapy, reduced smoking, treatment of other auto/inflammatory diseases, ...

The clinical protocol for implant insertion has changed dramatically over the past decades, moving from a strict ``biocompatibility'' protocol (sterility, cooling, double aspiration...) towards a protocol aiming for ``speed'' and ``aesthetics''. Whether the patient benefits from these changes is not always clear.

The etiology of peri-implantitis is thus very complex, but some factors can be managed beforehand to reduce patients susceptibility (quality of surrounding soft tissues, degree of vascularization in the bone, cement remnants ...).

This special issue aims to discuss some of the abovementioned topics which, when handled well, can improve the final outcome of oral implants.

I sincerely thank all the authors of the different chapters for their contribution. All were very busy, but fortunately accepted to take an extra effort on board.

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