Revue Scientifique internationale – Recherche clinique
Implantologie clinique
La greffe intrasinusienne par voie latérale est documentée comme une technique sûre et très prévisible. Malgré cela, une complication habituelle de cette procédure est la perforation de la membrane de Schneider. Le but de cette étude est d’évaluer la proportion d’os vital et la survie des implants dans le cas où une perforation a dû être réparée par opposition à une intervention s’étant déroulée sans problème particulier.
La greffe intrasinusienne par voie latérale est documentée comme une technique sûre et très prévisible. Malgré cela, une complication habituelle de cette procédure est la perforation de la membrane de Schneider. Le but de cette étude est d’évaluer la proportion d’os vital et la survie des implants dans le cas où une perforation a dû être réparée par opposition à une intervention s’étant déroulée sans problème particulier.
Les données ont été obtenues de façon rétrospective dans un centre de soins de l’université de New York. Vingt-trois patients ont été traités par comblement sinusien par voie latérale pour un total de 40 sinus. Les comblements ont été réalisés au moyen d’allogreffes, de xénogreffes ou de phosphate de calcium. Sur 40 sinus, 15 ont été perforés. Les perforations ont été corrigées pendant l’intervention au moyen de membranes collagéniques résorbables. Les prélèvements histologiques ont été réalisés entre 26 et 32 semaines après l’intervention et le succès des 79 implants placés a été évalué.
La proportion d’os vital était de 26,3 ± 6,3 % dans les sinus perforés et de 19,1 ± 6,3 % dans ceux qui ne l’étaient pas. La différence était statistiquement significative. Le taux de survie des implants dans les sinus perforés était de 100 % (35 implants posés) et de 95,5 % dans les sinus intacts (43 implants présents sur 45). La différence n’était pas statistiquement significative.
La perforation de sinus pendant la chirurgie d’augmentation ne présente pas de risque supplémentaire si elle est correctement gérée pendant l’intervention.
Cet article sur les comblements par voie latérale, aussi positif soit-il, pose un certain nombre de problèmes. Le premier est de constater la maîtrise parfaite de la complication par l’opérateur rompu à cette technique qui s’en sort quel que soit le problème rencontré pendant l’intervention, témoignant d’un apprentissage complet et réussi. Or, cet opérateur a perforé quasiment la moitié des sinus qu’il avait approché : la difficulté courante de la technique devient donc la gestion de la membrane perforée. D’autres remarques concernent le protocole lui-même, qui est rétrospectif (abandon des sinus qui n’ont pas été rattrapés), et la qualité des rédacteurs probablement liés aux opérateurs et donnant ainsi une vision subjective aux résultats.
La lecture rassurante au premier abord peut prendre un aspect inquiétant pour celui qui n’est pas rompu aux surprises inévitables qu’une telle technique réserve.