Revue Scientifique internationale – Recherche clinique
Ortho-Paro
Les auteurs ont pour objectif de montrer l’effet des microperforations osseuses pendant la durée d’un traitement d’orthodontie. Ils vont analyser par la même occasion l’expression des marqueurs de l’inflammation au cours de ces mouvements dentaires.
Les auteurs ont inclus 20 patients adultes présentant une classe II division 1 dont l’indication était l’extraction des 14 et 24 afin de corriger le surplomb incisif....
Les auteurs ont pour objectif de montrer l’effet des microperforations osseuses pendant la durée d’un traitement d’orthodontie. Ils vont analyser par la même occasion l’expression des marqueurs de l’inflammation au cours de ces mouvements dentaires.
Les auteurs ont inclus 20 patients adultes présentant une classe II division 1 dont l’indication était l’extraction des 14 et 24 afin de corriger le surplomb incisif. Le groupe test (10 patients) n’a pas bénéficié de microperforations alors que le groupe contrôle (10 patients) en a eu, mais d’un seul côté seulement. Dans les deux groupes, les canines maxillaires ont été rétractées et les mesures de déplacement commencées à partir du vingt-huitième jour. Le prélèvement du fluide gingival a permis d’analyser l’activité des marqueurs de l’inflammation par l’emploi d’anticorps spécifiques. Durant toute cette étude aucun des patients n’a manifesté de douleur ou de gêne de manière significative.
Cette technique micro-invasive permet d’augmenter le mouvement des canines de 2,3 fois.
On note une augmentation significative des marqueurs de l’inflammation.
Cette technique n’entraîne aucune gêne significative pour les patients.
Cette technique permet de réduire de manière significative et sans complication la durée d’un traitement d’orthodontie.
Les auteurs se servent d’un petit instrument rotatif manuel calibré à différentes longueurs afin de créer des miniforages intra-osseux, à l’origine d’une accélération du déplacement dentaire. Cette technique fait partie des récentes découvertes sur l’accélération du mouvement dentaire (corticotomie, corticocision avec ou sans élévation préalable de lambeau) engendrant une inflammation locale favorisant le renouvellement osseux.
Le principe général de ces techniques est reproductible et ce sont surtout les moyens mis en œuvre pour créer l’inflammation qui diffèrent : fraise boule sur pièce à main, lame de bistouri renforcée et maillet, stylet de microperforation.
Dans cet article, les auteurs insistent sur la simplicité de la technique mais les recommandations sont floues et semblent actuellement limitées plutôt à des mouvements de fermeture d’espace. De plus, les mesures sont faites au bout de 28 jours et on sait qu’il faut au moins 6 mois pour fermer un espace d’extraction de prémolaire. Devons-nous alors réitérer les microperforations à tous les rendez-vous ou tous les 3 mois, comme le préconisent les autres techniques ?
Une autre question se pose : lorsque cela est possible, est-il préférable d’aligner les dents d’abord et d’extraire juste avant le recul, afin de bénéficier du traumatisme inflammatoire lié à l’acte opératoire en soi ? Les auteurs préfèrent extraire au début du nivellement qui dure environ 6 mois puis commencer la rétraction sous couvert d’une inflammation thérapeutique, mais ne perd-on pas déjà du temps en faisant ce choix ?
Pour ces raisons, les auteurs nous ont séduits par cette technique qui semble assez simple, mais nous laisse un peu sur notre faim quant au protocole clinique général, relativement peu explicite. Peut-être une suite au prochain épisode !