Revue Scientifique Internationale – Recherche clinique
Parodontologie recherche
Les auteurs désirent évaluer histologiquement les capacités de réparation du cément après la pose intentionnelle d’une minivis au contact d’une racine dentaire.
Les auteurs ont sélectionné 17 patients (8 garçons et 9 filles) dont la moyenne d’âge est de 16,2 ans et pour lesquels l’indication orthodontique d’avulsion de 4 prémolaires avait été posée. Les racines de ces dents ont été endommagées...
Les auteurs désirent évaluer histologiquement les capacités de réparation du cément après la pose intentionnelle d’une minivis au contact d’une racine dentaire.
Les auteurs ont sélectionné 17 patients (8 garçons et 9 filles) dont la moyenne d’âge est de 16,2 ans et pour lesquels l’indication orthodontique d’avulsion de 4 prémolaires avait été posée. Les racines de ces dents ont été endommagées volontairement par la pose d’une minivis puis extraites dans un délai de 4, 8 ou 12 semaines. Le contact radiculaire avec ces dispositifs d’ancrage a ensuite été validé par un stéréomicroscope, puis des coupes histologiques colorées à l’éosine et à l’hématoxyline ont été préparées. La réparation cémentaire a ensuite été appréciée par histomorphométrie.
Quelle que soit l’importance du défaut cémentaire, allant même jusqu’à l’implication dentinaire, les auteurs notent toujours une réparation du cément.
La réparation du cément est de 59,6 % à la 4e semaine et de 73,1 % à la fin de la 12e semaine.
On ne note aucune atteinte pulpaire ni ankylose dentaire.
Cette étude montre qu’il existe une réparation du cément systématique après contact avec une minivis, et que ce phénomène de cicatrisation dépend de la durée qui suit ce contact.
Cet article fait partie d’une liste relativement exhaustive sur la cicatrisation radiculaire consécutive à un contact accidentel avec une minivis. Cependant, les conclusions sur la cicatrisation cémentaire enfoncent le clou une fois pour toutes sur l’innocuité de ces ancrages implantaires. De nombreux orthodontistes hésitent encore à poser eux-mêmes leurs minivis de peur de léser une racine de manière irréversible. Seul un préforage cortical trop appuyé en regard d’une dent (lorsqu’il est nécessaire et c’est relativement rare, surtout avec une vis autoforante), peut léser plus gravement une racine. Ces déboires restent heureusement exceptionnels car l’opérateur, averti par la différence de résistance à la pression, stoppe immédiatement son action.
Il faut donc encourager les orthodontistes à poser eux-mêmes leurs dispositifs d’ancrage, à se libérer de cette crainte de la chirurgie et de l’anesthésie, car eux seuls sont à même de choisir, sur un plan biomécanique, la position optimale de ces ancrages temporaires.