Revue Scientifique Internationale – Recherche clinique
Orthodontie-parodontie
Il réside dans l’évaluation de la prévalence des récessions gingivales dans la zone des incisives mandibulaires consécutives à un traitement d’orthodontie et dans la mise en évidence d’éventuels facteurs aggravants.
L’échantillon étudié est constitué de 588 patients ayant bénéficié d’un traitement dans le service d’orthodontie de l’université d’Oslo entre 1999 et 2006. L’âge limite des patients...
Il réside dans l’évaluation de la prévalence des récessions gingivales dans la zone des incisives mandibulaires consécutives à un traitement d’orthodontie et dans la mise en évidence d’éventuels facteurs aggravants.
L’échantillon étudié est constitué de 588 patients ayant bénéficié d’un traitement dans le service d’orthodontie de l’université d’Oslo entre 1999 et 2006. L’âge limite des patients est de 30 ans à la fin du traitement d’orthodontie. Les auteurs se sont servis de photos afin d’apprécier l’apparition ou l’aggravation de récessions gingivales (classification de Miller servant de référence) ainsi que la présence de plaque et d’inflammation gingivale.
Les valeurs céphalométriques ont permis de quantifier les décalages squelettiques, les angles intermaxillaires ainsi que la position de l’incisive mandibulaire.
Un groupe témoin provenant de cette même série de 588 patients a permis de réaliser une étude statistique s’appuyant sur le programme SPSS Base 16.0.
- La prévalence des récessions gingivales après traitement d’orthodontie est de 10,3 %. La plupart (8,6 %) sont des classes I, le reste (1,7 %) fait partie des classes II de Miller.
- On retrouve ces récessions plus souvent sur les incisives centrales.
- La classe III squelettique et la rétroalvéolie des incisives mandibulaires sont à l’origine de récessions gingivales plus sévères.
L’apparition de récessions gingivales après orthodontie est peu fréquente et, bien souvent, n’est pas très grave. La classe III squelettique et la rétroalvéolie des incisives mandibulaires sont des facteurs aggravants dans l’apparition de récessions gingivales sur les incisives mandibulaires.
Cet article est original car il met en avant l’apparition de récessions gingivales lorsque les incisives sont trop lingualées alors que de nombreux articles mettent en avant cette atteinte en présence d’incisives trop vestibulées. En effet, une position trop linguale de la couronne va entraîner une bascule vestibulaire de l’apex radiculaire ayant pour effet une fenestration corticale et une perte progressive du support parodontal, la vestibulo-version incisive aura sensiblement le même effet. Il faut noter la forme en goutte d’eau de la symphyse mandibulaire visible sur une téléradiographie de profil et, pour ces raisons anatomiques, il est préférable d’avoir une rotation linguale de l’apex radiculaire que l’inverse. Quoi qu’il en soit, l’environnement parodontal, la qualité de la gencive attachée et l’épaisseur de la symphyse vont être des facteurs influents dans l’apparition de récessions gingivales et dans la stabilité à long terme du support parodontal.