Revue Scientifique Internationale – Recherche clinique
Parodontologie
De nombreux patients nécessitant la pose d’implants présentent une situation de dent dont le pronostic est compromis par une pathologie péri-apicale. La condition de mise en place d’implant dans une telle situation n’a pas encore été définitivement déterminée.
Soixante-quatre patients ont été traités par un praticien dans son cabinet. Ils ont tous reçu au minimum deux implants dans la zone maxillaire...
De nombreux patients nécessitant la pose d’implants présentent une situation de dent dont le pronostic est compromis par une pathologie péri-apicale. La condition de mise en place d’implant dans une telle situation n’a pas encore été définitivement déterminée.
Soixante-quatre patients ont été traités par un praticien dans son cabinet. Ils ont tous reçu au minimum deux implants dans la zone maxillaire antérieure. Le traitement a consisté en une pose immédiate ou différée de l’implant, l’un dans une zone infectée (lésion périapicale radioclaire), l’autre dans une zone indemne. Une antibiothérapie de 10 jours a suivi l’acte chirurgical. Un seul patient présentait une fistule liée directement à l’apex de la dent. La mise en charge a été réalisée entre 3 et 7 mois.
Les implants mis en place dans une zone infectée ont été mis en fonction et suivis jusqu’à 117 mois avec une moyenne de 64 mois. Les implants placés dans une zone intacte ont été suivis jusqu’à 120 mois après leur mise en fonction, avec une moyenne de 62 mois.
Deux implants en place d’incisive centrale ont montré chez un patient une récession gingivale de 2 mm après 46 mois. Ces implants ont été considérés comme un échec esthétique malgré l’absence d’inflammation et l’absence de mobilité clinique, résultant d’un taux moyen de survie de 98,1 % pour les implants placés dans des sites présentant une pathologie péri-apicale et 98,2 % pour ceux placés dans des sites indemnes.
Les implants mis en place immédiatement dans un site infecté ont montré des résultats comparables à ceux mis en place dans un site indemne. Le taux de survie n’a pas montré de différence significative.
La présente étude montre le succès d’une technique par un praticien très expérimenté dans un secteur particulièrement délicat. On notera toutefois la sélection rigoureuse des indications en excluant entre autres toute pathologie en cours d’évolution, les fenestrations vestibulaires et toute mise en fonction immédiate. L’article nous rassure quant au pronostic d’interventions réalisées sur des sites ayant une pathologie périapicale détectable à la radiographie.