Journal de Parodontologie & d’Implantation Orale n° 04 du 01/11/2011

 

Article

Philippe Lesclous  

Dix ans se sont écoulés entre la précédente version de ces recommandations et celle-ci. Que s’est-il passé durant cette période qui puisse justifier cette actualisation ? Plusieurs avancées scientifiques dans des domaines très ciblés d’abord et un souci d’efficacité dans leur mise en œuvre par le plus grand nombre de prescripteurs ensuite. L’ensemble de ce travail s’est toujours fondé sur l’existence démontrée d’une efficacité clinique de la prescription...


Dix ans se sont écoulés entre la précédente version de ces recommandations et celle-ci. Que s’est-il passé durant cette période qui puisse justifier cette actualisation ? Plusieurs avancées scientifiques dans des domaines très ciblés d’abord et un souci d’efficacité dans leur mise en œuvre par le plus grand nombre de prescripteurs ensuite. L’ensemble de ce travail s’est toujours fondé sur l’existence démontrée d’une efficacité clinique de la prescription antibiotique dans une indication donnée, encore trop rare dans notre domaine de prescription, ou, à défaut, sur un consensus professionnel pluridisciplinaire.

Ces avancées, pour limitées qu’elles soient, n’en sont pas moins significatives :

– restriction de la prescription d’une antibiothérapie prophylactique aux seuls patients porteurs de cardiopathies à haut risque d’endocardite infectieuse lors d’un geste invasif bucco-dentaire ;

– abandon d’une telle prescription chez les patients porteurs de prothèses orthopédiques de manière systématique ;

– meilleures définitions de certains groupes de patients à risques locaux tant parodontaux que chirurgicaux.

L’applicabilité de ces recommandations a été améliorée grâce à :

– une présentation sous forme de tableaux par type de soins ou par pathologie ;

– des propositions, pour chacun d’entre eux, de schémas d’administration adaptés.

Toute la rigueur apportée à ce travail a conduit les différents acteurs de son élaboration (groupes de travail et de lecture, comité de validation) à récuser certaines molécules ou associations de molécules ayant (encore) une autorisation de mise sur le marché (AMM) et à en proposer d’autres, et ce toujours à l’aune des données fiables disponibles. Ces recommandations insistent sur le rôle prépondérant d’une hygiène bucco-dentaire efficace car son absence ou une hygiène déficiente est génératrice de bactériémies plus importantes qu’un acte bucco-dentaire invasif.

Lisez attentivement ces recommandations, appropriez-les vous et, pour les plus curieux, reportez-vous à l’argumentaire qui y est adossé (disponible sur le site de l’AFSSAPS, rubrique publication > recommandations > médicament > odonto­stomatologie) mine de renseignements forts utiles.

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