Revue Scientifique International – Recherche clinique
Implantologie recherche
Il existe peu d’informations sur les modifications de l’os marginal autour d’implants placés dans des alvéoles préalablement comblées avec un os déminéralisé lyophilisé (DFDBA). Le but de cette étude est de comparer les modifications de l’os marginal autour d’implants placés dans une alvéole comblée au DFDBA et ceux placés dans des alvéoles dont la cicatrisation a été naturelle.
Une étude...
Il existe peu d’informations sur les modifications de l’os marginal autour d’implants placés dans des alvéoles préalablement comblées avec un os déminéralisé lyophilisé (DFDBA). Le but de cette étude est de comparer les modifications de l’os marginal autour d’implants placés dans une alvéole comblée au DFDBA et ceux placés dans des alvéoles dont la cicatrisation a été naturelle.
Une étude rétrospective a été réalisée grâce à la compilation de dossiers de 30 patients consécutifs traités par implantation dans des alvéoles comblées au DFDBA et de 30 patients consécutifs traités par implantation dans de l’os natif 4 mois après extraction.
Pour chaque implant, la radiographie prise au moment de la chirurgie a été comparée à celle prise au moment du dernier rendez-vous avec le patient. La modification de l’os marginal a été évaluée entre ces 2 radiographies.
Aucun implant n’a été perdu dans aucun des deux groupes pendant toute la durée de l’étude. La perte osseuse moyenne a été de 0,15 mm dans les deux groupes pendant une durée moyenne de 12 mois. Il n’y a pas eu de différence significative entre le pourcentage d’implants et des surfaces présentant une perte osseuse marginale.
Cette étude montre que la perte osseuse marginale est similaire, qu’on ait ou pas comblé l’alvéole au DFDBA au moment de l’extraction de la dent.
Cette étude pose la question essentielle de l’utilisation de matériau de comblement après l’extraction d’une dent. Elle montre que le matériau n’apporterait rien en termes de hauteur de l’os marginal. Malheureusement, l’étude n’est pas prospective, reste limitée à l’aspect radiographique et ne donne pas d’idée sur la modification du volume, notamment vestibulaire. Enfin, dans la mesure où les implants ont été placés 4 mois après cicatrisation initiale, elle ne permet pas de définir en quoi un matériau de comblement aurait permis de préserver le volume alvéolaire.