Revue Scientifique Internationale – Recherche clinique
Parodontologie
L’identification de sérotypes de Aggregatibacter actinomycetemcomitans (précédemment dénommé Actinobacillus actinomycetemcomitans) peut apporter quelques informations importantes pour comprendre la pathogenèse d’infections parodontales sévères. Cette étude compare les sérotypes d’A. actinomycetemcomitans de deux groupes de patients présentant une maladie parodontale sévère et d’origine ethnique...
L’identification de sérotypes de Aggregatibacter actinomycetemcomitans (précédemment dénommé Actinobacillus actinomycetemcomitans) peut apporter quelques informations importantes pour comprendre la pathogenèse d’infections parodontales sévères. Cette étude compare les sérotypes d’A. actinomycetemcomitans de deux groupes de patients présentant une maladie parodontale sévère et d’origine ethnique différente.
Un total de 194 patients (96 Allemands et 98 Coréens) présentant une parodontite chronique sévère ont participé à cette étude. L’analyse microbiologique d’échantillons groupés de plaque sous-gingivale a été réalisée en utilisant un test de réaction de la chaîne de polymérase (PCR) sur l’extrait d’ADN. Chez les patients ayant un résultat positif à l’Aggregatibacter actinomycetemcomitans, les sérotypes (de a à f) ont été déterminés par une méthode fondée sur les acides nucléiques.
La prévalence des patients positifs à l’Aggregatibacter actinomycetemcomitans était comparable entre les deux populations (Allemands : 27,0 %, Coréens 22,2 %). Chez les Allemands, les sérotypes détectés le plus fréquemment étaient le b (33 %), le c (25 %) et le a (20 %). Chez les Coréens, la distribution du sérotype était différente avec une prédominance de c (62 %), suivi par le d (19 %), l’ensemble correspondant à plus de 80 % de ’ensemble des différents sérotypes.
Même si le pourcentage de patients testés positifs à l’Aggregatibacter actinomycetemcomitans était identique chez les patients présentant une forme généralisée, agressive et sévère de parodontite, la distribution des sérotypes pouvait montrer des différences sensibles.
Il est intéressant de constater comment les techniques d’identification récentes nous permettent d’identifier avec bien plus de précision les maladies parodontales. Reste à savoir quelle incidence sur le traitement peut avoir cette caractérisation, notamment sur le complément antibiotique approprié à chacune de ces pathologies.