Revue Scientifique Internationale – Recherche clinique
Parodontologie
Cette étude évalue la santé parodontale des patients porteurs d’un piercing latéral de la lèvre inférieure et les lésions parodontales, dentaires et muqueuses qui y sont associées.
Une étude en bouche divisée a été pratiquée sur 50 patients portant un piercing latéral sur la lèvre inférieure s’étant présentés au centre de soin de l’école dentaire de Barcelone pour une consultation dentaire. Chaque...
Cette étude évalue la santé parodontale des patients porteurs d’un piercing latéral de la lèvre inférieure et les lésions parodontales, dentaires et muqueuses qui y sont associées.
Une étude en bouche divisée a été pratiquée sur 50 patients portant un piercing latéral sur la lèvre inférieure s’étant présentés au centre de soin de l’école dentaire de Barcelone pour une consultation dentaire. Chaque patient a reçu un examen parodontal, dentaire et muqueux au niveau du quadrant inférieur en regard du piercing (quadrant test) et du quadrant inférieur opposé (quadrant contrôle). Les mesures ont été effectuées de l’incisive centrale à la première prémolaire.
Les utilisateurs de piercing étaient principalement des femmes (78 %) et âgés en moyenne de 21,3 ans. Le temps moyen de port du dispositif était de 35,4 mois. Les hauteurs de tissu kératinisé et de gencive attachée étaient significativement inférieures au niveau du secteur test, et la prévalence des récessions gingivales était plus élevée. La canine et la première prémolaire étaient les dents les plus affectées. Les fractures et fêlures dentaires étaient plus importantes du côté du piercing (20 %) comparé au côté contrôle (4 %). Des altérations de la muqueuse ont été reportées chez 7 des patients. La composition (plastique, or, acier chirurgical ou titane) et la forme du piercing (labret ou anneau) n’intervenaient pas sur la sévérité des lésions (pas de différence significative).
L’utilisation de piercings latéraux au niveau de la lèvre inférieure favorise l’apparition de récessions gingivales et diminue la quantité de tissu kératinisé et de gencive attachée. Ces ornements sont aussi associés à des fractures et des fêlures dentaires.
L’utilisation des piercings au niveau de la cavité buccale, phénomène de mode, se rencontre de plus en plus dans nos cabinets. Il est de notre devoir d’informer cette population, souvent jeune, sur les dégâts irréversibles que peuvent entraîner ces « bijoux » et éventuellement recommander leur retrait.