Restauration immédiate d’implants de diamètre réduit dans le cas d’édentation postérieures : une série de 4 ans

But de l’étude

Le but de cette étude est d’évaluer la possibilité de restauration immédiate dans les secteurs postérieurs sur des implants de 3,0 mm de diamètre.

Matériels et méthodes

Au total, 40 patients consécutifs, âgés en moyenne de 54,5 ± 17,2 ans et présentant un édentement partiel postérieur, ont été traités avec 93 implants de 3,0 mm de diamètre dans le cadre d’une restauration immédiate : 48 implants ont été placés au maxillaire, 45 à la mandibule. Tous les implants ont été placés dans des sites parfaitement cicatrisés et connectés entre eux au moyen de la restauration provisoire, qui toutefois évitait tout contact occlusal. Ont été notamment éliminés de l’étude : les implants unitaires, ceux dont la stabilité initiale était < 25 Ncm ou < 60 ISQ. La restauration définitive a été réalisée 6 mois après l’implantation. La perte d’os marginale a été évaluée par radiographie rétro-alvéolaire à 6, 12, 24, 36 et 48 mois.

Résultats

Tous les implants se sont ostéointégrés et ont montré une stabilité clinique à 6 mois. La perte osseuse marginale était à 48 mois de 1,16 ± 0,90 mm. Aucune fracture d’implant n’a été observée.

Conclusion

L’utilisation d’implants de petit diamètre immédiatement restaurés par des prothèses provisoires permet d’obtenir des résultats prévisibles dans les secteurs postérieurs.

Commentaires

Ces résultats surprenants semblent bouleverser nos habitudes thérapeutiques. Il reste cependant à remarquer que l’intérêt esthétique à la mise en charge immédiate est réduit dans les secteurs postérieurs et que toutes les précautions ont été prises pour assurer le succès : alvéoles cicatrisées, mais aussi des implants toujours > 11 mm de forme conique, donc assurant la meilleure stabilité primaire.