Revue Scientifique Internationale – Recherche clinique
Parodontologie
Les greffes autogènes ont plusieurs avantages qui comprennent notamment le maintien de la densité osseuse et une grande concentration de facteurs de croissance. On connaît peu de choses sur l’influence potentielle du biotype parodontal sur le maintien de telles greffes à long terme.
L’étude a porté sur 40 patients ayant eu une greffe osseuse autogène avant implantation. Des photographies numériques et des...
Les greffes autogènes ont plusieurs avantages qui comprennent notamment le maintien de la densité osseuse et une grande concentration de facteurs de croissance. On connaît peu de choses sur l’influence potentielle du biotype parodontal sur le maintien de telles greffes à long terme.
L’étude a porté sur 40 patients ayant eu une greffe osseuse autogène avant implantation. Des photographies numériques et des radiographies rétro-alvéolaires ont été prises après la restauration définitive. Les paramètres cliniques ont été relevés chaque année : saignement au sondage, mobilité, suppuration, récession muqueuse et transparence de la muqueuse vestibulaire. Un scanner de fin d’étude a été réalisé en moyenne à 42 mois après la mise en place de la greffe.
L’examen clinique n’a mis en évidence aucun implant visible par transparence à travers la muqueuse, mais une absence de récession muqueuse, de mobilité, de saignement au sondage et de suppuration à 48 mois (n = 40). Les examens scanner ont montré une épaisseur variable de l’os vestibulaire autour des implants (0,5 à 4 mm). L’accroissement de la largeur au niveau du site de l’implant était de 7,6 mm, maintenant en moyenne 98 % de l’épaisseur initiale. L’épaisseur d’os vestibulaire au niveau des implants était de 2,0 ± 0,8 mm comparé à 0,7 ± 0,5 mm au niveau des dents adjacentes. Même quand les dents adjacentes avaient un biotype fin, les sites greffés ont maintenu un os cortical d’épaisseur supérieure aux dents adjacentes quel que soit le site.
Le biotype des dents adjacentes ne semble pas influencer celui de la zone greffée. Les greffes autogènes peuvent reconstruire la fonction et l’esthétique de manière prévisible et se maintenir dans le temps autour des implants étudiés après un temps moyen de 3 ans et demi.
Les résultats obtenus sont très intéressants pour le pronostic à long terme de ce genre de technique. Il semblerait que les patients n’aient pas eu de greffe gingivale dans le cas d’un biotype initial fin à l’endroit de la greffe et aucune donnée relative aux problèmes postopératoires éventuels n’est disponible dans cette étude. Enfin, l’épaisseur du tissu osseux vestibulaire étant mesurée sur le scanner, ce qui pose le problème de l’apparition ou de la disparition de l’os en fonction du seuillage choisi, le résultat ne peut être retenu qu’à titre indicatif.