Traitements implantaires, suivi de neuf à quatorze ans. Partie I. Perte d'implant et association à différents facteurs

But de l'étude

Le but de cette étude est d'évaluer à long terme les résultats de la thérapeutique implantaire en utilisant la perte d'implant comme variable dépendante.

Matériels et méthodes

Deux cent quatre-vingt-quatorze patients ont reçu une thérapeutique implantaire (Brånemark System^®) entre 1988 et 1992 à Kristianstad County en Suède. Les patients ont été revus 1 et 5 ans après la mise en place de la suprastructure prothétique. Entre 2000 et 2002, soit de 9 à 14 ans après la mise en place des implants, les patients ont été à nouveau contactés pour un examen clinique et radiologique complet.

Résultats

Deux cent dix-huit patients traités avec 1 057 implants ont été examinés. Vingt-deux patients ont perdu 46 implants et 12 implants ont été considérés comme des « implants dormants ». Le taux de survie global est de 95,7 %. La perte d'implants est concentrée dans un groupe de quelques personnes et la perte précoce (avant la mise en charge) est majoritaire. Huit patients ont perdu plus de 1 implant. Une relation statistiquement significative a été établie entre la perte d'implants et la perte osseuse sur les dents restantes. La perte d'implants est supérieure au maxillaire par rapport à la mandibule, surtout si plusieurs implants ont été placés sur l'arcade. Aucune relation significative n'a pu être établie entre la perte d'implants et le tabagisme.

Conclusion

Les antécédents de parodontites semblent en relation avec la perte d'implants.

Commentaires

Premier d'une série de trois, cet article montre qu'en plus des pertes d'implants liées aux techniques chirurgicales, aux complications postopératoires et aux mauvaises adaptations prothétiques avec surcharges occlusales déjà démontrées depuis longtemps, les patients atteints de parodontite présentent un risque plus important de péri-implantites pouvant entraîner la perte de l'implant.