Revue scientifique internationale - Recherche fondamentale
Implantologie
(Marseille)
Le but de cette étude est d'évaluer les relations entre la stabilité et le pourcentage d'échecs implantaires dans des édentements partiels de maxillaires supérieurs de cochons, et ce lors de la mise en charge immédiate, rapide (entre 1 et 3 mois) et différée (entre 4 et 5 mois).
Trois mois après extractions, 9 cochons ont reçu 6 implants de type XiVE (Friadent) de chaque côté de leur maxillaire selon deux techniques :...
Le but de cette étude est d'évaluer les relations entre la stabilité et le pourcentage d'échecs implantaires dans des édentements partiels de maxillaires supérieurs de cochons, et ce lors de la mise en charge immédiate, rapide (entre 1 et 3 mois) et différée (entre 4 et 5 mois).
Trois mois après extractions, 9 cochons ont reçu 6 implants de type XiVE (Friadent) de chaque côté de leur maxillaire selon deux techniques : d'une part la séquence de forets conventionnelle et d'autre part une technique d'ostéotomes. La stabilité implantaire est évaluée par analyse de la fréquence de résonance au moment de la mise en place des implants puis à chaque deuxième temps chirurgical (respectivement à 1, 2, 3, 4 et 5 mois) et, enfin, 6 mois après la mise en charge prothétique.
La stabilité implantaire est dépendante du temps de cicatrisation, de ce fait elle diminue entre le premier et le troisième mois puis augmente, et ce quelle que soit la technique employée. Ceci est en corrélation avec les résultats obtenus: pour la technique d'ostéotomes, 6/12 implants sont perdus pour la mise en charge immédiate, 18/24 pour la mise en charge rapide et 1/18 pour la mise en charge différée. Pour la technique de forets, respectivement 7, 12 et 2 implants sont perdus.
Les résultats montrent qu'il n'y a pas de différence significative entre la mise en charge immédiate et la mise en charge rapide (entre 1 et 3 mois). À partir de 4 mois, la stabilité augmente et le taux d'échec diminue notablement.
Au premier abord, cette étude nous paraît novatrice dans son essai de comparaison entre les mises en charge immédiate, rapide et différée au niveau des maxillaires supérieurs. Mais nous pouvons nous poser la question du contrôle de l'hygiène et des charges occlusales à long terme chez le cochon, sachant que ces paramètres sont fondamentaux dans la mise en charge immédiate. En analysant les résultats de plus près, nous nous apercevons que la technique d'ostéotomes comporte des stabilités primaires inférieures à celle de la technique conventionnelle, ce qui est contradictoire. En effet, cela est dû à une fracture de la crête au niveau de 18 des 54 implants mis en place à l'aide d'ostéotomes, qui met donc en évidence une crête très corticalisée. Tous ces paramètres pourraient expliquer le taux d'échec implantaire anormalement élevé pour une mise en charge immédiate et rapide, ce qui nous amène à nous interroger sur l'assimilation possible de cette étude au maxillaire humain.