Revue scientifique internationale - Recherche clinique
Implantologie
(Paris)
L'examen des publications ne permet pas de trouver des conseils spécifiques pour traiter les patients qui présentent à la fois une résorption de crête osseuse et une cavité sinusienne volumineuse. Le but de cette étude est d'évaluer rétrospectivement la survie d'implants dans des sites maxillaires postérieurs très atrophiés et reconstruits.
Trente-huit implants Brånemark (Nobel Biocare) de 10 à 15 mm sont placés dans...
L'examen des publications ne permet pas de trouver des conseils spécifiques pour traiter les patients qui présentent à la fois une résorption de crête osseuse et une cavité sinusienne volumineuse. Le but de cette étude est d'évaluer rétrospectivement la survie d'implants dans des sites maxillaires postérieurs très atrophiés et reconstruits.
Trente-huit implants Brånemark (Nobel Biocare) de 10 à 15 mm sont placés dans 16 sites maxillaires atrophiés traités par association de 2 techniques chirurgicales : élévation du plancher sinusien et augmentation de la hauteur de crête par une technique de régénération osseuse guidée (ROG). Les implants sont placés soit en même temps que l'intervention de régénération (16 implants), soit de 6 à 13 mois plus tard (22 implants). Le comblement sinusien fait appel à un mélange d'os autogène (symphyse mentonnière ou branche mandibulaire) et de Bio-Oss® en quantité égale. La crête traitée par ROG est recouverte d'une membrane en Gore-Tex® renforcée titane qui sera retirée au bout de 6 mois. Chaque implant est classé dans une catégorie : succès, survie ou échec.
Tous les comblements de sinus ont cicatrisé normalement et 2/16 membranes ont été exposées au cours de la cicatrisation (12,5 %). Le taux de survie des implants est de 92,1 % et le pourcentage de succès de 76,3 %. Les 3 implants perdus correspondent aux 2 sites sur lesquels les membranes étaient exposées. Une évaluation radiographique de la perte osseuse crestale entre la connexion du pilier et le dernier examen révèle une perte moyenne de crête de 1,6 à 1,7 mm.
L'os régénéré verticalement par élévation du plancher sinusien associé à une ROG supracrestale se comporte comme de l'os natif non régénéré, mais la résorption osseuse verticale est légèrement plus importante, surtout au cours de la première année, et doit être prise en compte. Elle justifie ainsi une surcorrection de la hauteur d'os lors de la chirurgie de ROG.
M. Simion nous montre encore une fois toute sa maestria dans la réalisation de cette technique chirurgicale complexe à l'aide de greffons et de membranes. À noter la superbe iconographie, sur les étapes thérapeutiques successives, qui illustre cet article.