Revue scientifique internationale - Recherche clinique
Parodontologie
(Aix-en-Provence)
Cette étude a pour but d'examiner cliniquement et microbiologiquement, pendant 24 mois, les changements après un traitement antimicrobien « agressif » chez les patients considérés comme « réfractaires » aux thérapeutiques parodontales conventionnelles.
Quatorze patients ont été identifiés comme « réfractaires » lorsque, après un détartrage-surfaçage radiculaire, une thérapeutique chirurgicale associée à une...
Cette étude a pour but d'examiner cliniquement et microbiologiquement, pendant 24 mois, les changements après un traitement antimicrobien « agressif » chez les patients considérés comme « réfractaires » aux thérapeutiques parodontales conventionnelles.
Quatorze patients ont été identifiés comme « réfractaires » lorsque, après un détartrage-surfaçage radiculaire, une thérapeutique chirurgicale associée à une antibiothérapie systémique, ils présentaient une perte d'attache généralisée de 3 mm en moyenne ou 3 sites avec une perte d'attache supérieure à 3 mm. Le traitement des poches supérieures à 4 mm comprend un détartrage-surfaçage radiculaire associé à une application locale de tétracycline, à une administration par voie systémique pendant 14 jours d'amoxicilline (500 mg) et de métronidazole (250 mg) et à un détartrage supragingival toutes les semaines pendant 3 mois. Les paramètres cliniques (saignement au sondage, indice de plaque, profondeur des poches, niveau d'attache clinique et suppuration) ont été évalués tous les 3 mois pendant 24 mois. Les prélèvements de plaque sous-gingivale ont été réalisés à chaque visite au niveau de la face mésiale de chaque dent et les niveaux de 40 taxons ont été déterminés à l'aide d'une sonde ADN.
Une amélioration significative de tous les paramètres cliniques se manifeste chez tous les patients après le traitement. La réduction de profondeur des poches est de 0,83 ± 0,13 mm et le gain d'attache clinique est de 0,44 ± 0,12 mm en moyenne à 24 mois. L'amélioration clinique s'accompagne d'une réduction importante des espèces sous-gingivales pendant les 3 premiers mois et les résultats sont maintenus pour la plupart des espèces. La réduction concerne 3 espèces d'Actinomyces, les espèces du « complexe orange » comprenant Campylobacter showae, Eubacterium nodatum, 3 sous-espèces de Fusobacterium nucleatum, Peptostreptococcus micros, Prevotella intermedia ainsi que le groupe Streptococcus milleri, Streptococcus anginosus, Streptococcus constellatus et Streptococcus intermedius. Six patients ont répondu moins favorablement au traitement.
Le traitement antibiotique combiné est un succès dans le contrôle de la progression de la maladie parodontale dite réfractaire chez ces 14 patients suivis pendant 2 ans.