Revue scientifique internationale - Recherche clinique
Implantologie
Comparer à 5 ans des implants placés simultanément avec une technique de régénération osseuse avec des implants placés dans un os non régénéré (contrôle) chez les mêmes patients (split-mouth design).
Chez 75 patients (de 19 à 76 ans - 56,1 ans en moyenne), 112 implants Nobel Biocare® ont été placés avec Bio-Oss® + Bio-Gide® ou...
Comparer à 5 ans des implants placés simultanément avec une technique de régénération osseuse avec des implants placés dans un os non régénéré (contrôle) chez les mêmes patients (split-mouth design).
Chez 75 patients (de 19 à 76 ans - 56,1 ans en moyenne), 112 implants Nobel Biocare® ont été placés avec Bio-Oss® + Bio-Gide® ou Bio-Oss®/Bio-Gide® + Bio-Oss®/Gore-Tex® si le patient présentait 2 défauts osseux éloignés au minimum de 14 mm.
Cent douze autres implants sont placés dans un environnement osseux complet.
A 5 ans, les paramètres suivants sont mesurés :
- implant survivant ;
- niveau osseux marginal (MBL) à la radiographie ;
- présence de plaque ;
- environnement muqueux péri-implantaire (couleur et volume) ;
- hauteur de gencive kératinisée (GK) en vestibulaire (mesuré à 0,5 mm près) ;
- niveau des tissus mous par rapport au pilier (Marginal Soft Tissue Level).
- taux de survie cumulatif (75 patients) : 95,8 % (92,6 % pour Gore-Tex®, 95,4 % pour Bio-Gide® et 97,3 pour contrôle) ;
- MBL : Gore-Tex® (1,51 mm) > Bio-Gide® (1,34 mm) > contrôle (1,24 mm) ;
- plaque : 15 % des sites, liée au type de restauration (plus importante pour les prothèses mobiles) ;
- environnement muqueux : différence statistiquement défavorable à Gore-Tex® mais en fait, c'est le type de restauration qui influe sur les problèmes muqueux (overdentures qui dans l'étude ont été réalisées en majorité sur des implants Gore-Tex®) ;
- hauteur de GK : les différences de départ se maintiennent durant les 5 ans et ne sont pas liées au type de membrane ;
- MSTL : là aussi, il est plus lié au type de restauration qu'au traitement chirurgical (limites prothétiques sus-gingivales avec les prothèses amovibles et sous-gingivales avec les prothèses fixées).
L'étude montre donc que le taux de survie des implants « régénérés » est identique à celui des implants « standard » ainsi que les conditions cliniques ; seul le niveau osseux marginal semble se résorber un peu plus vite.
Leurs résultats sont en accord avec ceux d'autres études (Fugazotto, 1997 ; Nevins, 1998).
Etude intéressante par l'aspect long terme ; a posteriori, il aurait été intéressant de ne comparer que les traitements prothétiques identiques afin d'éliminer les variations liées à la prothèse.