Revue scientifique internationale - Recherche clinique
Implantologie
Le but de cette étude rétrospective est d'évaluer la réussite des traitements implantaires chez les patients diabétiques alors qu'il est admis que ces patients présentent des maladies parodontales plus fréquentes et plus sévères.
215 implants Brånemark et ITI (131 au maxillaire et 84 à la mandibule) sont placés, dans deux centres cliniques, chez quarante patients diabétiques (6 de type I et 34 de type...
Le but de cette étude rétrospective est d'évaluer la réussite des traitements implantaires chez les patients diabétiques alors qu'il est admis que ces patients présentent des maladies parodontales plus fréquentes et plus sévères.
215 implants Brånemark et ITI (131 au maxillaire et 84 à la mandibule) sont placés, dans deux centres cliniques, chez quarante patients diabétiques (6 de type I et 34 de type II), dont la glycémie est équilibrée au moment de la pose des implants. Ces implants sont suivis sur une période de 6,5 ans.
Trente et un des 215 implants sont des échecs, ce qui correspond à un taux de réussite de 85,6 %. Parmi ces échecs, 24 surviennent pendant la première année de mise en fonction alors qu'aucun échec n'est enregistré pendant la période d'ostéointégration. Les échecs ne sont pas corrélés au sexe, à l'âge du patient, au type de prothèse, à la prise de tabac, au taux de glycémie, à la longueur ou à la situation des implants. Le taux de survie global est de 85,7 % après 6,5 ans de fonction.
Le taux de succès des implants dentaires chez les patients diabétiques au diabète équilibré est plus faible que dans la population générale, mais reste à un niveau raisonnable. Les échecs peuvent être mis en rapport avec une surcharge sur une surface de contact os-implant réduite à cause d'une altération du métabolisme osseux liée à des anomalies du collagène en réponse aux produits de glycosylation avancée.
Cette étude rétrospective présente l'intérêt de quantifier le facteur de risque que représente le diabète, même équilibré, dans les traitements implantaires. Nous voyons ainsi que le risque d'échec augmente d'environ 10 % par rapport à la population générale mais que passée la première année de mise en charge, les échecs deviennent extrêmement rares.