Pourcentage de complications des reconstructions prothétiques sur implants dentaires ITI et IMZ - JPIO n° 3 du 01/08/1998
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 3 du 01/08/1998

 

Revue scientifique internationale

B. Alliot  

Cette étude a comparé les complications de deux systèmes implantaires ayant des conceptions prothétiques très différentes : support de la superstructure soit par cône rigide (ITI), soit par ancrage avec amortissement (IMZ). Chez 70 patients, 138 implants ITI ont été insérés alors que 31 autres recevaient 50 implants IMZ. Les reconstructions sur implants ITI étaient constituées de 42,4 % de prothèses totales adjointes, de 7,6 % de prothèses partielles adjointes, et de 50 % de...


Cette étude a comparé les complications de deux systèmes implantaires ayant des conceptions prothétiques très différentes : support de la superstructure soit par cône rigide (ITI), soit par ancrage avec amortissement (IMZ). Chez 70 patients, 138 implants ITI ont été insérés alors que 31 autres recevaient 50 implants IMZ. Les reconstructions sur implants ITI étaient constituées de 42,4 % de prothèses totales adjointes, de 7,6 % de prothèses partielles adjointes, et de 50 % de prothèses partielles fixes ; alors que celles sur implants IMZ étaient représentées par 41,9 % de prothèses totales adjointes et de 58,1 % de prothèses partielles fixes. Après une période d'observation moyenne de 3,5 années (variant de 0,5 à 8 ans), la survie des implants a été prise en compte, mais aussi les complications prothétiques telles que la perte de vis, la fracture de vis, d'inserts (éléments ou connecteurs intramobiles qui étaient renouvelés chaque année) ou de piliers, de même que les fractures des armatures métalliques (toute effectuées en or) ou des revêtements céramiques. Avec le système ITI, 29 % de toutes les pièces mises en place présentèrent ce type de problèmes pendant la période d'observation, alors qu'avec le système IMZ, ce taux était significativement plus élevé (P < 0,05) : 77 % de toutes les reconstructions nécessitèrent une réparation à un moment ou à un autre. Les complications affectaient seulement la superstructure (ou armature métallique), les revêtements céramiques, les systèmes de barres et autres éléments rétentifs, ou se rapportaient directement aux implants tels que les vis ou les piliers. Dans la 1re catégorie, ces problèmes se rencontrèrent plus fréquemment avec les prothèses sur implants ITI : 15,1 % (n = 47, soit 71,2 %) que sur les suprastructures des implants IMZ : 6,4 % (n = 7, soit 22,7 %). Dans la 2e catégorie, le pourcentage de complications avec les composants implantaires IMZ était considérablement plus important (71 %), qu'avec ceux d'ITI (13,5 %) ; ceci étant surtout dû à la présence d'éléments ou de connecteurs intramobiles dans le système IMZ. Dans cette étude rétrospective, les composants des piliers avec connexion conique rigide obtinrent de meilleurs résultats que les composants à ancrage avec amortissement dont le but est d'imiter le mouvement physiologique de la dent.

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